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Actualités - OPINION

Fantasmes pétroliers

Le bonheur n’aura duré que deux petites semaines. Le temps pour les habitants, rue du Musée, de savourer le congé provisoire du Conseil des ministres. À quoi tient la tranquillité des gens ! Deux présidents qui s’engueulent, et voilà tout un quartier qui redevient paisible : plus de gendarmes aboyeurs les jeudis pour rafler les charrettes en stationnement, plus de parkings réquisitionnés pour les bahuts blindés des gardes du corps et autres armoires à glace au verbe bruyant et au rire épais. Le nirvana, quoi ! Puis, bernique ! Istiz Nabeuh s’en vient rabibocher les deux compères. Non mais, de quoi il se mêle celui-là à vouloir fourrer ses naseaux jusque dans le pépiement imbécile du téléphone portable ? Les deux présidents s’envoyaient des casseroles en pleine figure pour la plus grande joie des ministres planqués et voilà que le déshérité antédiluvien s’agite dans tous les sens pour raccrocher les wagons de deux individus qui n’ont jamais pu se blairer… En nous la jouant Cécile de Volanges en plus, la bouche en cul de poule : neuooon, Môssieu n’entreprenait aucune médiation, n’envisageait aucune formule… Voulait pas se mouiller, oui ! Surtout en ces temps bénis où les sociétés du cellulaire vont bientôt pleuvoir sur la ville. Alors il a fait mieux, le syro-compatible. Il s’en est allé tout bêtement chercher Farouk el-Chareh pour faire le ménage parmi les deux irascibles. Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple ? Bon, je t’abrège : savon mémorable du commis syrien à l’adresse des deux poulains, coup de pied express aux frérots Dalloul, qui remballent actions, pognon et appétit glouton et s’en vont exercer ailleurs leurs compétences télécommunicantes. Et il se trouve encore des microcéphales qui s’insurgent et bêlent comme quoi le téléphone cellulaire est le pétrole du Liban. Sans doute ! Quand ce sont des sociétés crédibles qui le gèrent avec du personnel qualifié ! Pas un État fermier passé maître dans l’alchimie à rebours où le pétrole aura vite fait de tourner jus de chaussettes… Gaby NASR
Le bonheur n’aura duré que deux petites semaines. Le temps pour les habitants, rue du Musée, de savourer le congé provisoire du Conseil des ministres. À quoi tient la tranquillité des gens ! Deux présidents qui s’engueulent, et voilà tout un quartier qui redevient paisible : plus de gendarmes aboyeurs les jeudis pour rafler les charrettes en stationnement, plus de parkings...