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Actualités - OPINION

Téléphone, magouilles et familles

Comme par hasard, il a fallu que des Libanais soient majoritaires dans l’une des deux sociétés du téléphone cellulaire pour que prospèrent les magouilles et règne la foire d’empoigne. Rarement vu un tel barnum dans lequel ministres et députés barbotent, qui par son beau-frère, qui par son gendre, qui par le concierge de sa tante par alliance, dans un capital mi-vaseux, mi-volatil. Là où le déni de transparence a fini par rendre les actionnaires eux-mêmes transparents. Non seulement le pays est au bord de la cessation de paiements, non seulement la population est rackettée à coup de taxes et d’impôts à cause d’une dette pour laquelle elle n’a jamais été consultée, il lui faut maintenant déguster le spectacle de ce syndic de faillite en train de s’autodépecer pour se vautrer dans la mangeoire à pognon. Tel est le destin du Liban où, dès que se pointe une divergence, y a toujours un parfum de fric derrière, remontant jusqu’aux plus hautes sphères du landernau politique. Qui de Bassel Fleyhane, le harirolâtre de service, ou de Jean-Louis Cardahi, lahoudophile jusqu’au trognon, est blanc-bleu ? Va comprendre. Dans un pays où le mensonge est érigé en intelligence politique, il est toujours difficile de départager le bon groin de l’ivresse du pouvoir. À cela, faudrait sans doute ajouter l’ignorance et la bêtise. Ignorance des lois du marché, lorsque d’un « niet » de caserne le gouvernement avait rejeté l’année dernière la vente des licences pour près de 3 milliards de dollars (excusez du peu !), alors qu’aujourd’hui elles valent moins de la moitié. Bêtise génétique, lorsque ce même gouvernement avait annulé le contrat BOT des deux opérateurs, laissant ainsi flotter leur situation juridique dans l’espace et le temps. Résultat : l’État est aujourd’hui à la recherche d’une entourloupe pour privatiser deux sociétés qui ne lui appartiennent pas. N’en jetez plus ! Les bonnets d’âne sont en rupture de stock… Pour l’heure, sache que Dieu a donné à nos ministres deux extrémités : l’une pour s’asseoir, l’autre pour réfléchir. Alors, retiens bien ton souffle, parce que l’avenir du petit téléphone dépendra de celle qu’ils s’apprêtent à utiliser. Gaby NASR
Comme par hasard, il a fallu que des Libanais soient majoritaires dans l’une des deux sociétés du téléphone cellulaire pour que prospèrent les magouilles et règne la foire d’empoigne. Rarement vu un tel barnum dans lequel ministres et députés barbotent, qui par son beau-frère, qui par son gendre, qui par le concierge de sa tante par alliance, dans un capital mi-vaseux,...