Le journaliste nigérian Daniel Ojukwu libéré après 10 jours de détention

Le journaliste nigérian Daniel Ojukwu a été libéré vendredi à Abuja, après avoir été détenu 10 jours par la police, a indiqué dans un communiqué son employeur la Fondation pour le journalisme d'investigation (FIJ).

"Après la manifestation d'organisations de la société civile jeudi devant le quartier général de la police pour réclamer sa libération, la police a commencé à céder, ce qui a conduit à sa remise en liberté vendredi", a déclaré le FIJ sur son site internet.

Début mai, plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse ont appelé les autorités nigérianes à libérer le journaliste Daniel Ojukwu arrêté à la suite de son enquête sur le détournement présumé de fonds publics par une ancienne collaboratrice de l'ex-président nigérian Muhammadu Buhari.

Le programme Report for the World avait qualifié mercredi cette arrestation d'"atteinte monumentale à la liberté de la presse" dans un communiqué. Daniel Ojukwu n'avait plus donné signe de vie depuis le 1er mai.

Ses proches et ses collègues ont appris vendredi qu'il avait été arrêté et détenu par les forces de l'ordre à Lagos, avant d'être transféré vers un poste de police de la capitale Abuja, pour violation de la loi cybercriminalité, selon le comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Au Nigeria, il n'est pas rare que les journalistes soient victimes d'agressions et d'arrestations arbitraires de la part des autorités. Le pays est classé 112e sur 180 pays dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF).