De nombreux experts indépendants de l'ONU ont dénoncé vendredi les attaques dont fait l'objet la Cour pénale internationale (CPI), en particulier venant d'Israël et des Etats-Unis, qui "promeuvent une culture d'impunité".
"Il est affligeant de voir des responsables d'Etat menacer de représailles un tribunal parce qu'il poursuit la justice internationale", ont écrit ces experts dans un communiqué, "à l'heure où le monde devrait s'unir pour mettre fin au terrible bain de sang à Gaza et demander justice pour les personnes illégalement tuées, blessées, traumatisées ou prises en otages, depuis le 7 octobre".
Mandatés par le Conseil des droits de l'homme, ces experts ne s'expriment pas au nom de l'ONU.
La semaine dernière, la CPI avait elle-même lancé une mise en garde aux "individus qui (la) menacent de représailles", elle ou son personnel, en affirmant que de telles actions pourraient constituer une "atteinte à l'administration de la justice". Elle s'exprimait suite à des informations selon lesquelles la Cour s'apprêtait à délivrer des mandats d'arrêt contre des membres du gouvernement israélien -dont pourrait faire partie le Premier ministre Benjamin Netanyahu - en lien avec les opérations militaires menées par Israël à Gaza en riposte à l'attaque du Hamas.
Le Premier ministre avait riposté sur X qu'une inculpation pour crime de guerre de responsables israéliens "serait un scandale aux proportions historiques", alléguant que la CPI "essayait de mettre Israël sur le banc des accusés".
Le site d'information américain Axios avait rapporté qu'Israël avait averti Washington qu'il prendrait des mesures de représailles contre l'Autorité palestinienne qui pourraient conduire à son effondrement si la CPI émettait des mandats d'arrêt. Des membres du Congrès américain ont également mis en garde contre des représailles de la part de Washington, a rapporté Axios.
La Maison Blanche s'est dite opposée à l'idée d'une inculpation mais a condamné toute menace à l'encontre de la CPI. Ni Israël ni les Etats-Unis ne sont partie à la CPI. "Il est choquant de voir des pays qui se considèrent comme des champions de l'Etat de droit tenter d'intimider un tribunal international indépendant et impartial pour empêcher que des comptes soient rendus", écrivent les experts.
La CPI a ouvert une enquête en 2021 sur Israël, ainsi que sur le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens. Elle l'a désormais étendue "à l'escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023" perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. L'offensive de grande envergure menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.904 morts, majoritairement des civils, selon un dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.
De nombreux experts indépendants de l'ONU ont dénoncé vendredi les attaques dont fait l'objet la Cour pénale internationale (CPI), en particulier venant d'Israël et des Etats-Unis, qui "promeuvent une culture d'impunité".
"Il est affligeant de voir des responsables d'Etat menacer de représailles un tribunal parce qu'il poursuit la justice...
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