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Actualités - REPORTAGE

MODE - Présentée à New York La collection 2003 de Reem Acra fait un tabac aux États-Unis(PHOTO)

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL La collection 2003 de robes de mariée de Reem Acra, présentée la semaine dernière à l’hôtel St Regis (New York), l’a catapultée au premier rang des créateurs internationaux. Plus d’une trentaine de mannequins ont défilé devant un parterre de journalistes, de spécialistes et des «buyers» des grands magasins. La réaction favorable des critiques et du monde des affaires la place en tête de cette industrie. «Ce défilé exprime tout», dit Reem avec assurance. Le monde de Reem Acra n’est pas fait uniquement de rêve. Elle travaille d’arrache-pied pour se positionner dans une industrie difficile, en pleine mutation, dont elle est devenue le leader. «Reem est derrière ce grand changement qui s’est opéré dans cette industrie», écrit une journaliste new-yorkaise. Devenue incontournable et sollicitée de toute part, elle vient de recevoir une proposition alléchante du PDG d’un grand magasin luxueux de travailler avec elle en exclusivité pendant cinq ans. Les hommes d’affaires, les médias et le monde de la mode s’intéressent à son business. Fière de ses réalisations, de sa réputation et du pouvoir de donner le ton dans une industrie extêmement compétitive et impitoyable, Reem Acra étend son influence. Elle dicte les règles et les autres suivent. On l’observe et épie ses pas. «Toute personne qui arrive avec cette puissante stratégie est capable de changer totalement cette industrie qui s’exprime en millions de dollars», affirme-t-elle. Subtil mélange d’Orient et d’Occident Pour elle, la mariée n’a plus cette image virginale, sage et timide qui entre dans une vie confortable, elle apparaît comme une femme active, dynamique qui va prendre en main les rênes de sa destinée. «Cette collection exprime avant tout une vision, un art de vivre», explique-t-elle. «Elle porte un message de liberté et invite à jouir de la vie. Libérée et gitane, elle appelle au flirt. La mariée de l’an 2003 paraît moins conventionnelle, plus sexy, plus fabuleuse», dit-elle. Elle sort des sentiers battus, devient originale et essaie de changer le ton dépressif ressenti après les évènements du 11 septembre. Elle est gaie, vibrante, joyeuse, amusante et rythmée. Faisant fi des carcans traditionnels, elle ose présenter une mariée en bustier ou en maillot portant une jupe transparente en organza, rappel de la lingerie féminine et réminiscence du style XVIIIe siècle. Les décolletés profonds sont parfois retenus par des bretelles en paillettes d’argent entièrement rebrodées à la main. L’étonnement, voire même l’agacement pouvaient se lire dans les regards. «Mon intention est de choquer», clame-t-elle. «Cette collection est au-delà de toute attente de la mode à New York. Les créateurs n’ont jamais réussi ce subtil mélange de l’Orient et de l’Occident. C’est là son originalité», ajoute-t-elle en souriant. La collection invite au rêve et au voyage vers des pays ensoleillés, lumineux et exotiques. Son message est hédoniste. Soigneusement orchestré, ce défilé, aux rythmes tziganes, a des relents de langueur. Il est clôturé par la «zaffé» orientale provoquant l’enthousiasme général. La mariée est à l’aise dans ces robes somptueusement brodées qui portent sa griffe et sa créativité. Troquant le voile pour des bandeaux brodés de fleurs et des bandanas rehaussés d’une voilette coquine et vaporeuse, la mariée de rêve de Reem arbore aussi des châles éthérés, des froufrous en organza mélangés à de la dentelle et au patchwork. Les accessoires, entièrement créés par la designer, sont asymétriques, donnant un look à la fois sauvage, féminin et sensuel. Une boutique à Madison avenue L’industrie s’interroge déjà vers quelle direction se dirigera Reem. Ines Revera, le mannequin sexy de Victoria’s Secret, se pâme devant ce style «inhabituel». «Ce style non conventionnel n’est dicté par aucune loi et aucun principe», affirme Reem. Par son pouvoir, la designer impose désormais et trace les grandes lignes du marché américain se «rapporchant davantage des grands couturiers français» estiment certains. C’est la réussite et le succès. Des projets ? Elle en a. Mettant en veilleuse ses projets beyrouthins pour mieux se concentrer sur le marché international, Reem planifie d’ouvrir prochainement une boutique avec pignon sur rue, à Madison Avenue. Sa clientèle internationale n’hésite pas à faire le détour pour venir la voir à New York. Consciente de ce pouvoir, elle déclare : «Je me sens plus puissante maintenant. Ce show m’a donné encore plus d’assurance et c’est ce que demande mon public. Je pense que je réponds à leur attente». Elle a une vision. Sûre d’elle-même, elle semble maîtresse de son avenir. Rien n’arrêtera désormais sa créativité débordante.
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL La collection 2003 de robes de mariée de Reem Acra, présentée la semaine dernière à l’hôtel St Regis (New York), l’a catapultée au premier rang des créateurs internationaux. Plus d’une trentaine de mannequins ont défilé devant un parterre de journalistes, de spécialistes et des «buyers» des grands magasins. La réaction favorable des...