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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Le patriarche maronite déplore la violence au Proche-Orient Sfeir satisfait du repli syrien(photo)

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, s’est félicité hier du redéploiement des forces syriennes présentes au Liban, estimant que «toute initiative qui nous rapproche du but que nous voulons atteindre est la bienvenue». S’exprimant devant une délégation des étudiants du Parti national libéral (PNL), Mgr Sfeir a affirmé : «Cela fait des lustres que nous mettons l’accent sur la nécessité d’appliquer l’accord de Taëf comme il le faudrait». De son côté, le responsable estudiantin du PNL, Raymond Merhej, a déploré le fait que le Liban «soit depuis près de 25 ans sous l’occupation et l’hégémonie syriennes». «Le Liban est un otage, il n’a plus de libre décision et d’indépendance, plus de présence sur la scène internationale», a-t-il ajouté. «Les responsables essayent de nous faire croire que les forces syriennes se redéploient et que l’accord de Taëf est en train d’être appliqué plus de dix ans après que le pouvoir syrien a établi sa domination totale sur les pôles de décision libanais. (...) Le pays est sous le contrôle étroit des services de renseignements libanais et syriens», a souligné M. Merhej, qui a également déploré les verdicts rendus à l’encontre du conseiller politique des Forces libanaises, Toufic Hindi, et des journalistes Habib Younès et Antoine Bassil. «Ces condamnations visent toute l’opposition, et notamment Kornet Chehwane», a-t-il indiqué, en évoquant enfin la crise économique et «les agressions sauvages des Israéliens contre le peuple palestinien et contre les lieux de culte». Pour sa part, le prélat maronite a déploré la spirale de violence dans les territoires palestiniens et les nombreuses victimes dans les rangs palestiniens et israéliens. «Les victimes palestiniennes sont beaucoup plus nombreuses parce qu’ils n’ont pas les moyens d’extermination et de destruction (...) de leurs ennemis», a poursuivi Mgr Sfeir. Et d’ajouter : «De toute façon, cela est désolant. Les sociétés ne sont pas fondées sur les conflits, les luttes et les combats, mais sur la coordination, l’amour et la charité...». Concernant la crise économique, il a affirmé : «La situation est très mauvaise, mais nous espérons qu’elle s’améliorera grâce aux efforts de tout ceux qui œuvrent à ces fins». Il a enfin appelé les jeunes à faire preuve de courage et à s’entendre entre eux lorsqu’ils auront accédé aux postes de responsabilité. «Celui qui est dans la fonction publique doit s’y consacrer. Sans vouloir porter atteinte à qui que ce soit, mais il est difficile de savoir aujourd’hui si la politique est considérée par ceux qui la font comme un art noble ou comme l’art d’assurer leurs intérêts personnels. Cette dernière conception n’a rien à voir avec la politique, laquelle doit assurer à l’individu et à la société la sérénité, la stabilité et la paix», a-t-il conclu. Auparavant, dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche maronite avait rendu public le message adressé par le pape Jean-Paul II aux chefs des Églises du monde entier, par le biais du secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, en faveur de la paix au Proche-Orient. Dans son message, le pape a proclamé la journée d’hier, dimanche 7 avril, journée de prière pour «ces peuples qui se déchirent dans une violence sans pareille». «Les cœurs des chrétiens se tournent vers ces lieux où Jésus a souffert, est mort et a ressuscité, au moment où nous parviennent des informations de plus en plus tragiques, qui terrorisent l’opinion publique internationale et lui donnent l’impression qu’il s’agit d’une spirale de violence à laquelle il est impossible de mettre un terme, d’une sauvagerie inhumaine», a poursuivi le souverain pontife. Et de mettre l’accent sur «la nécessité pour les responsables de faire les démarches nécessaires – même si elles devaient s’avérer coûteuses – pour pousser les parties en conflit à conclure un accord de paix équitable et honorable pour tous». Mgr Sfeir a par ailleurs reçu les députés Neematallah Abinasr et Nabil Boustany et M. Nagy Boustany. Samedi, le prélat maronite s’était entretenu avec le ministre d’État, Talal Arslane. Interrogé sur le redéploiement des forces syriennes, M. Arslane avait affirmé qu’il n’y avait là «rien de surprenant» dans cette démarche. «Il s’agit d’un accord effectué au préalable entre les deux gouvernements libanais et syrien», a-t-il ajouté. «Tout ce qui est fait rationnellement et calmement aboutit beaucoup plus que les entreprises qui cherchent à semer la discorde entre les Libanais», a-t-il conclu.
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, s’est félicité hier du redéploiement des forces syriennes présentes au Liban, estimant que «toute initiative qui nous rapproche du but que nous voulons atteindre est la bienvenue». S’exprimant devant une délégation des étudiants du Parti national libéral (PNL), Mgr Sfeir a affirmé : «Cela fait des lustres que nous mettons...