Environnement - Un programme de coopération libano-européen Lancement du projet de protection de la réserve du Chouf

Un projet de conservation et de gestion de la réserve naturelle du Chouf a été lancé hier dans le cadre de la coopération entre le Liban et l’Union européenne. Ce projet s’inscrit dans le prolongement d’un partenariat euro-méditerranéen. Il vise à la protection des sites forestiers pour le développement et la mise en œuvre d’une gestion intégrée qui combine la conservation de la nature avec les intérêts de la population locale et les conditions pour un développement économique durable. La cérémonie inaugurale s’est déroulée hier, au centre de développement et de conservation des forêts méditerranéennes à Ramliyé (Aley), en présence de Mme Miriam Pikaar, représentant le chef de la délégation de l’Union européenne au Liban, M. Patrick Renauld, Mme Lamia Chamas, directrice du département de la protection de la nature au ministère de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, président de l’Association pour le développement et la conservation des forêts (AFDC), et M. Paolo Lombardi, directeur du programme méditerranéen au World Wide Fund. Le projet intitulé «Une zone forestière importante libanaise» constitue le volet libanais d’un programme régional euro-méditerranéen, le «Programme d’actions prioritaires à court et à moyen terme dans le domaine de l’environnement» (Smap), qui couvre le Liban, la Turquie, la Tunisie et le Maroc et dont le but est de protéger les sites naturels en assurant notamment un développement et une gestion intégrée qui combine la conservation de la nature avec les intérêts de la population locale. Ce projet est financé à 80 % par l’Union européenne, dont la participation s’élève à 1 117 800 euros. L’association World Wide Fund for Nature est chargée de sa mise en application en collaboration avec les pays bénéficiaires. Coordination étroite L’exécution du volet libanais du programme est prise en charge par l’AFDC, en collaboration avec «Al-Chouf Cedar Society» et la «Coopération des agriculteurs Aasal». Son objectif est la conservation et la gestion de la réserve naturelle du Chouf et sa protection contre les incendies, le pâturage et le développement non durable. Le budget consacré au Liban s’élève à 150 420 euros. Concrètement, l’exécution du projet impliquera le contrôle du pâturage, notamment du côté ouest de la réserve du Chouf, et la lutte contre les incendies des forêts, en apportant notamment le soutien nécessaire aux volontaires locaux et à l’équipe de gestion de la réserve. Le projet prévoit également un appui aux apiculteurs. Il se caractérise par le développement d’une méthodologie pour l’exploitation et la gestion des produits naturels pour la commercialisation locale et la création dans le Chouf d’unités de production de miel. De plus, des activités de formation de zones forestières seront lancées dans le centre de formation de l’Association pour le développement et la conservation des forêts. Plusieurs allocutions ont été prononcées au cours du lancement du projet. Mme Pikaar a indiqué que «l’UE a un intérêt majeur à soutenir des initiatives et des projets qui visent à la préservation des ressources naturelles de ses partenaires méditerranéens». «Le Liban offre un des meilleurs exemples de richesse et de diversités naturelles dans la région méditerranéenne», a-t-elle ajouté, affirmant que «ce projet devrait préserver et exploiter ces richesses». Mme Pikaar a rappelé que «dans sa coopération avec le Liban, l’UE a toujours donné la priorité aux projets ayant un impact direct sur la population et sur l’amélioration des conditions sociales et économiques des différentes régions». «C’est certainement à travers une société civile active et ouverte que la coopération de l’UE avec le Liban donne sa vraie dimension. C’est pourquoi la dynamique de notre action s’appuie de plus en plus sur une coordination étroite avec les organisations non gouvernementales, principaux représentants de la société civile», a-t-elle conclu.