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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris proteste vivement contre l’attaque de Casques bleus et le Hezbollah nie toute implication

La France a qualifié hier d’«inadmissible» l’agression, démentie par le Hezbollah, et intervenue la veille contre des observateurs de l’Onu au Liban-Sud, dont un officier français. «L’agression dont ont été victimes jeudi les observateurs militaires de l’Onu est inadmissible», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, au moment où l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier, était reçu au Sérail par le chef du gouvernement, Rafic Hariri. «Aucune entrave ne doit être posée à l’action de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dans l’exercice de son mandat au Liban-Sud», a-t-il ajouté. Rappelons que le commandant en chef de la Finul, le général Lalit Tiware, avait annoncé jeudi que six observateurs de l’Onu avaient été frappés et blessés par des miliciens du Hezbollah dans la région de Chebaa. Il s’agit de quatre membres du Groupe d’observateurs pour le Liban (OGL), relevant de l’Onust (Organisation des Nations unies pour la surveillance de la trêve), un Français, un Irlandais et deux Norvégiens, et de deux Casques bleus indiens de la Finul, venus à la rescousse. Selon M. Valéro, «l’officier français blessé est soigné dans un hôpital dans le nord d’Israël». «Les échanges de tirs enregistrés ces derniers jours au Liban-Sud suscitent notre plus vive préoccupation», a encore dit le porte-parole français, qui a précisé que Paris a «effectué des démarches auprès des autorités syriennes et libanaises pour leur demander d’user de tous les moyens à leur disposition pour empêcher les violations de la ligne bleue et de transmettre des messages clairs de retenue au Hezbollah». Au terme de son entretien avec le chef du gouvernement, M. Lecourtier a indiqué à la presse que c’est à l’initiative de son gouvernement qu’il avait demandé à être reçu par M. Hariri. «Je suis venu faire part de notre inquiétude face aux dangers d’une escalade (à la frontière) et surtout pour parler avec le président du Conseil de l’incident regrettable dont a été victime un groupe de Casques bleus qui ont été sauvagement agressés». Selon M. Lecourtier, le chef du gouvernement lui a assuré que des sanctions seront prises à l’encontre des agresseurs, après avoir affirmé l’intérêt que les autorités libanaises portent à cet incident. «Nous souhaitons, a affirmé l’ambassadeur, que ce genre d’incidents ne se répète plus. Les Nations unies ont droit au respect. Si on ne les respecte pas, c’est la fin de la légalité internationale». Dans un communiqué publié hier, le Hezbollah a cependant nié toute implication dans l’attaque contre des soldats de la Finul, protestant notamment contre les propos tenus à ce sujet par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. Selon le communiqué, «il est anormal que M. Annan lance des accusations avant de s’assurer des faits grâce à une enquête objective, d’autant que certains détails qu’il a donnés, au sujet de tirs par exemple, sont dénués de tout fondement». «Le Hezbollah n’est concerné par aucune attaque contre des soldats ou des observateurs de l’Onu et reste attaché au maintien de bonnes relations avec cette organisation. Il est aussi soucieux de la sécurité» de ses membres, a conclu le communiqué.
La France a qualifié hier d’«inadmissible» l’agression, démentie par le Hezbollah, et intervenue la veille contre des observateurs de l’Onu au Liban-Sud, dont un officier français. «L’agression dont ont été victimes jeudi les observateurs militaires de l’Onu est inadmissible», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères,...