Solennités pascales - Pas de paix sans justice et liberté, souligne le patriarche maronite Tête-à-tête d’une heure entre Sfeir et Lahoud (PHOTO)

Un tête-à-tête d’une heure entière a réuni dimanche le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et le président de la République, le général Émile Lahoud. Une heure durant, les deux hommes ont procédé à un tour d’horizon de la situation régionale et locale, notamment au niveau des résolutions adoptées par le récent sommet arabe de Beyrouth et l’unanimité arabe autour de la détermination libanaise à refuser l’implantation palestinienne sous toutes ses formes. Au plan local, le cardinal Sfeir et le président Lahoud se sont penchés sur la situation économique et sociale qui prévaut dans le pays et ont insisté sur la nécessité de trouver et de mettre en application les solutions qui s’imposent, le plus rapidement possible. La réunion s’est tenue à Bkerké où le chef de l’État a ensuite assisté à la messe et a présenté à Mgr Sfeir ses vœux à l’occasion de la fête de Pâques. L’office divin a été célébré par Mgr Sfeir en présence des présidents Émile Lahoud et Amine Gemayel, du ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, des députés Nayla Moawad, Samir Azar, Georges Najm, Nehmétallah Abi Nasr, Émile Émile Lahoud, de l’ancien ministre Sleimane Traboulsi et de plusieurs personnalités officielles. Dans son homélie, Mgr Sfeir a estimé que «la paix ne peut se réaliser en l’absence d’un État attaché à la justice et à la liberté» et a rendu hommage au chef de l’État pour sa présidence du récent sommet arabe, mettant en garde contre la poursuite du «Golgotha du peuple palestinien» et ses répercussions sur la région. Arrivé à 8 heures 10 à Bkerké, le président Lahoud a été accueilli, à la porte extérieure, par le secrétaire général du patriarcat maronite le père Antoine Awit, le conseiller de presse à la présidence de la République Rafic Chléla et le directeur du protocole, l’ambassadeur Maroun Haymari. À l’entrée du siège patriarcal, le chef de l’État a été accueilli par Mgr Checrallah Harb et le père Élie Madi, directeur de Caritas Liban, avant de se diriger vers le salon principal où il a rencontré Mgr Sfeir. Samedi, le patriarche maronite a rencontré les membres d’une délégation groupant les supérieurs des ordres monacaux au Liban, venus lui présenter leurs vœux à l’occasion de Pâques. Dans sa réponse au discours de circonstance prononcé par le supérieur de l’Ordre des moines antonins, l’abbé Semaan Atallah, Mgr Sfeir a déclaré que «la situation que nous traversons exige des prières ferventes en raison des récents développements et du suicide quasi collectif et pour que Dieu inspire les responsables de mettre un terme à cette tragédie qui semble être interminable. Nous espérons que la paix sera enfin rétablie sur la terre qui a vu la naissance, la mort et la résurrection du Christ». Le patriarche maronite devait ensuite recevoir ses visiteurs parmi lesquels figuraient notamment le nonce apostolique Mgr Luigi Gatti, une délégation de l’archevêché maronite de Beyrouth conduite par Mgr Boulos Matar, l’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Youssef Kallas, et plusieurs autres personnalités religieuses et politiques venues lui présenter leurs vœux à l’occasion de Pâques.