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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon : Un retour aux frontières de 67 « détruirait Israël »

Un retour aux frontières d’avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, prévu dans l’initiative de paix saoudienne et débattu au sommet arabe de Beyrouth, «détruirait Israël», a affirmé le Premier ministre israélien Ariel Sharon dans une interview publiée hier. «Le simple désir de parvenir à une solution pacifique est positif, a déclaré M. Sharon au quotidien Yediot Aharonot, mais il faut entrer dans les détails». «Si nous parlons d’un retrait jusqu’aux lignes de 67, cela sape le fondement des résolutions 242 et 338 de l’Onu, auxquelles tous les gouvernements israéliens se sont accrochés», dans la mesure où elles donnent à Israël «l’option de conserver des zones de sécurité», a-t-il indiqué. La résolution 242, votée en 1967 par le Conseil de sécurité, demande le retrait des forces israéliennes «des territoires occupés lors du récent conflit», mais le gouvernement israélien, mettant en avant la version anglaise («from occupied territories», dans celle-ci, ce qui se traduit par «de territoires occupés»), considère que ce texte ne l’oblige pas à évacuer tous les territoires conquis durant cette guerre. «Il y a ici (en Israël) un peuple qui doit continuer à vivre. Il ne peut aller nulle part ailleurs. Un retour aux frontières de 67 détruirait Israël», a conclu M. Sharon. Le nord d’Israël, « baril de poudre » Par ailleurs, M. Sharon a estimé que le nord d’Israël est devenu un «baril de poudre» et mis en garde contre les menaces que fait planer le Hezbollah, dans une autre interview accordée au même quotidien. Il a accusé l’Iran d’avoir équipé massivement en armes le Hezbollah et de lui avoir notamment fourni des milliers de roquettes à longue portée. «Le Hezbollah dispose, grâce à l’Iran, de plus de 8 000 roquettes de type Katioucha capables de toucher tout le nord d’Israël jusqu’aux villes de Haïfa et de Tibériade», a affirmé le chef du gouvernement israélien. Il a également accusé l’Iran de «continuer à fournir en armes les Palestiniens, en dépit de l’interception du cargo Karine A», le 3 janvier par un commando israélien. Selon Israël, les 50 tonnes d’armes transportées par le bateau provenaient de l’Iran et étaient destinées à l’Autorité palestinienne, ce que l’Iran a catégoriquement démenti. M. Sharon a affirmé à ce sujet que le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, était en «contact direct avec la Force 17», la garde du président palestinien Yasser Arafat. Les ministres israéliens de la Défense Benyamin Ben Eliezer et des Affaires étrangères Shimon Peres avaient accusé le Hezbollah, il y a une dizaine de jours, d’avoir perpétré une attaque le 12 mars à la frontière israélo-libanaise, avec le soutien de la Syrie. Cette attaque a coûté la vie à six Israéliens, cinq civils mitraillés sur une route et un militaire, alors que les deux assaillants, dont l’identité demeure inconnue, ont été tués lors de l’intervention de l’armée et de la police israéliennes. Le Liban avait démenti la version israélienne selon laquelle les auteurs de l’attaque venaient du Liban et sont entrés en Israël au moyen d’une échelle. Israël n’a pas riposté à l’attentat.
Un retour aux frontières d’avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, prévu dans l’initiative de paix saoudienne et débattu au sommet arabe de Beyrouth, «détruirait Israël», a affirmé le Premier ministre israélien Ariel Sharon dans une interview publiée hier. «Le simple désir de parvenir à une solution pacifique est positif, a déclaré M. Sharon au quotidien Yediot...