Al-Walid ben Talal : il ne faut pas compter sur l’aide financière arabe

L’homme d’affaires saoudien et membre de la famille royale, le prince al-Walid ben Talal, a effectué hier une brève visite au Liban, à l’invitation du chef de l’État Émile Lahoud. Ce dernier lui a remis, lors d’une rencontre à Baabda, la médaille de l’Ordre du Cèdre, rang de Grand Officier. Le prince al-Walid s’est ensuite rendu à Dar el-Fatwa, où il a remis au mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, un chèque de deux millions de dollars comme contribution à l’édification d’une mosquée dans le centre-ville de Beyrouth. Le prince a par ailleurs été reçu par le chef du PSP Walid Joumblatt , au domicile de ce dernier, à Clemenceau. Avant de reprendre l’avion, il a effectué une tournée sur un certain nombre de chantiers lui appartenant dans la capitale. Interrogé par les journalistes au cours de cette tournée, il a souligné qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que les pays arabes, notamment ceux du Golfe, puissent à l’heure actuelle aider financièrement le Liban en raison de leurs propres problèmes budgétaires. Il s’est d’autre part prononcé pour que le gouvernement libanais élabore un plan économique étalé sur plusieurs années, estimant qu’une telle stratégie s’imposait pour un pays en développement. Selon lui, le raisonnement, développé par le gouvernement, selon lequel seuls les États socialistes mettent au point des plans quinquennaux, ne tient pas. Rappelons que le prince al-Walid est le petit-fils, par sa mère, de l’ancien chef du gouvernement Riad Solh.