Proche-Orient - Le Conseil de sécurité évoque pour la première fois un « État palestinien » Bush accuse Israël d’entraver la paix(photo)

Jetant l’opprobre sur «les actions militaires israéliennes qui n’aident pas» à faire progresser le processus de paix, le président américain George Bush a confirmé, hier soir, le virage politique amorcé la veille par Washington aux Nations unies sur le conflit du Proche-Orient. En effet, sur proposition des États-Unis, le Conseil de sécurité de l’Onu avait adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, la résolution 1397 qui évoque «la vision» d’un État palestinien aux cotés de celui d’Israël. M. Bush a qualifié cette résolution de «message universel pour la paix». Accueillie avec une grande satisfaction dans la plupart des capitales arabes – sauf à Damas qui a réservé son vote – la résolution omet cependant de faire mention des territoires arabes occupés par Israël et évite toute condamnation de l’offensive menée par l’État hébreu dans les zones autonomes. Cette agression s’est poursuivie d’ailleurs sans discontinuer à la veille de l’arrivée, aujourd’hui, du médiateur américain Anthony Zinni. Les chars israéliens ont renforcé hier leur occupation de Ramallah en contrôlant le cœur de la ville, tuant au passage plusieurs Palestiniens dont un colonel. C’est donc dans un climat de violence exacerbée et de pessimisme extrême que l’envoyé US devrait tenter de «réduire la tension», selon les termes du président Bush, qui se dit quand même «confiant» dans les chances de succès de son émissaire. Pages 9 et 10