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Actualités - CHRONOLOGIE

Grand meeting oratoire au palais de l’Unesco Les droits civiques et politiques de la femme au cœur des revendications

La Journée internationale de la femme a été célébrée hier en grande pompe au palais de l’Unesco lors d’un meeting organisé par le Conseil libanais de la femme et le Comité civil pour le suivi des affaires féminines, et patronné par le Premier ministre Rafic Hariri, représenté par le ministre de l’Information, Ghazi Aridi. Étaient également présents Assaad Diab, ministre des Affaires sociales, les députées Nayla Mouawad et Bahia Hariri (également présidente des femmes parlementaires arabes dont plusieurs ont fait le voyage à Beyrouth), le bâtonnier Raymond Chédid, les présidentes du Conseil de la femme et du Comité civil, respectivement Iqbal Doughane et Amane Chaarani, ainsi que d’autres personnalités et représentants d’ONG. Une plus grande participation de la femme dans la vie politique et administrative, une égalité des chances dans les élections par le biais d’un changement de la loi électorale et une accession au droit d’octroi de la nationalité à un mari ou à des enfants étrangers, tels sont les trois points principaux soulevés par Mmes Doughane et Chaarani. Les deux présidentes ont insisté sur le rôle que peut jouer l’État dans l’amélioration de la condition de la femme, notamment dans l’intervention de Mme Chaarani qui était intitulée : «Lettre ouverte au président de la République». Dressant un bilan négatif de la condition féminine dans le passé tout en insistant sur les progrès réalisés au niveau de la femme libanaise au cours du demi-siècle écoulé, le bâtonnier Chédid s’est attaqué à des questions très sensibles, à savoir les injustices qui persistent dans le domaine du statut personnel et les crimes d’honneur dont les auteurs jouissent toujours de circonstances atténuantes. «Il s’agit d’une honte que nous devrions effacer, a-t-il dit, vivement applaudi. Il faut remédier aux lois toujours discriminatoires, comme celles régissant l’octroi de la nationalité, le code pénal, le code du travail et le statut personnel». Me Chédid a reçu une réponse directe à son intervention. «Faites-nous parvenir un projet de loi concernant les crimes d’honneur et nous serons votre voix au Parlement», a déclaré Nayla Mouawad. La députée du Liban-Nord a défini ainsi les défis à venir pour la femme : redéfinir son rôle et mettre au point une stratégie pour y arriver, faire face à la violence, humaniser la mondialisation pour réduire son impact négatif sur les populations, et, surtout, combattre la pauvreté et l’ignorance, «les deux fléaux inséparables qu’on ne peut vaincre que par la scolarisation obligatoire des petites filles». M. Diab a, pour sa part, vivement appuyé les efforts pour abolir toutes les formes de discrimination contre les femmes. Il a rappelé que les populations féminines étaient généralement les premières victimes de la violence, de la guerre, de la pauvreté, d’où le fait que les inégalités entre les sexes ont jusque-là subsisté. Une exposition regroupant des dizaines de très belles photos de femmes palestiniennes se tient également au palais de l’Unesco. Jetant des pierres ou pleurant leurs morts, criant à la face des soldats israéliens ou défiant les chars pour se rendre à l’université, ces figures féminines forcent l’admiration.
La Journée internationale de la femme a été célébrée hier en grande pompe au palais de l’Unesco lors d’un meeting organisé par le Conseil libanais de la femme et le Comité civil pour le suivi des affaires féminines, et patronné par le Premier ministre Rafic Hariri, représenté par le ministre de l’Information, Ghazi Aridi. Étaient également présents Assaad Diab,...