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Actualités - ANALYSE

Bkerké - « La crise économique n’a pas de confession », souligne Skaff Sfeir : « Nous sommes tous dans la même galère »

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a lancé hier un appel à la solidarité et à l’entente nationale entre les Libanais, toutes régions et communautés confondues. «Nous sommes tous dans la même galère», a affirmé Mgr Sfeir en allusion à la crise économique, devant une délégation d’habitants de Zahlé et de la Békaa présidée par le député Élias Skaff. «Si cette galère coule, nous coulons tous avec elle, mais si elle réchappe au naufrage, nous sommes tous sauvés», a-t-il souligné. S’adressant ensuite à la délégation, le patriarche maronite a indiqué : «Vous qui appartenez à l’ensemble des communautés libanaises, vous êtes venus pour exprimer votre solidarité les uns avec les autres et la souffrance que vous subissez tous du fait de la crise économique. C’est en vain que l’on essaye d’occulter ce facteur, mais il est clair : les gens le vivent au quotidien». Et d’ajouter : «Tous les Libanais doivent s’épauler pour tenter de trouver une issue à cette crise qui ne ménage personne et n’établit aucune distinction entre une communauté et une autre ou entre une religion et une autre». S’exprimant au nom de la délégation, le député Élias Skaff a, de son côté, affirmé que le patriarche «réclame les droits de tous les Libanais». «L’économie, la crise financière et les problèmes sociaux n’ont pas de confession», a-t-il indiqué. «Nous joignons notre voix à celle de Mgr Sfeir en ce qui concerne l’inquiétude quant à l’avenir économique du pays. La scène locale n’est pas prête pour les mesures qui visent à redessiner la carte économique du Liban. Les intérêts des Libanais, quelle que soit la communauté à laquelle ils appartiennent, n’ont pas été pris en compte. Le gouvernement s’est contenté de rechercher les moyens de renflouer ses caisses, sans prendre en considération les intérêts de la classe ouvrière ou des commerçants (…)», a-t-il conclu. M. Achkar répond à Hariri Mgr Sfeir s’est, par ailleurs, entretenu avec M. Massoud Achkar, qui a publié un communiqué à l’issue de sa visite dans lequel il a assuré son soutien au dernier communiqué des évêques maronites, estimant que «Bkerké s’exprime au nom de tous les Libanais» et qu’elle est «la conscience du Liban». M. Achkar a, par ailleurs, critiqué les propos tenus par le Premier ministre, Rafic Hariri, lundi dernier, sur la chaîne al-Mostaqbal : «Les politiques menées ces dix dernières années dans le cadre des gouvernements successifs aux plans politique, économique, électoral à l’encontre des chrétiens, particulièrement à Beyrouth, sont les raisons qui ont conduit à l’émigration». «Les chrétiens du Liban pensaient que la politique de marginalisation de leurs véritables représentants menée par le président Hariri n’était que temporaire. Mais il semble, à la lumière de ses récentes déclarations, que cela est planifié», a poursuivi M. Achkar. Il a enfin appelé le Premier ministre à «faire un retour sur soi et à adopter une nouvelle politique qui renforcera la confiance des Libanais, et plus particulièrement des chrétiens, en la nation et qui les poussera à rester attachés au Liban».
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a lancé hier un appel à la solidarité et à l’entente nationale entre les Libanais, toutes régions et communautés confondues. «Nous sommes tous dans la même galère», a affirmé Mgr Sfeir en allusion à la crise économique, devant une délégation d’habitants de Zahlé et de la Békaa présidée par le député Élias Skaff. «Si...