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Actualités - CHRONOLOGIE

Jordanie Explosion de Amman : les autorités privilégient la piste terroriste

Les autorités jordaniennes privilégiaient vendredi «la piste terroriste» après l’explosion de jeudi à Amman qui visait vraisemblablement le chef de la lutte antiterroriste jordanienne ou des membres de sa famille et qui n’a pas encore été revendiquée. Les responsables jordaniens ont laissé entendre que l’explosion, qui a fait deux morts, employés d’un commerce proche, constitue une attaque terroriste tout en soulignant que «l’enquête se poursuit toujours» et que des suspects ont été arrêtés. Selon les premiers éléments de l’enquête, les auteurs de l’attentat voulaient tuer le chef de la lutte antiterroriste des services des renseignements, Ali Bourjak ou des membres de sa famille. Des sources proches de l’enquête ont indiqué vendredi qu’une «bombe à retardement de fabrication locale a été dissimulée dans un tas de haillons déposés entre la voiture de M. Bourjak et celle de son épouse Yasmine, garées devant leur domicile». «Leur fille a échappé de peu à l’explosion, la bombe ayant sauté cinq minutes après que le chauffeur eut quitté les lieux pour l’emmener à l’école à bord de la voiture de M. Bourjak», selon les mêmes sources. Un Égyptien et un Irakien qui travaillaient dans une cafétéria proche ont été tués par la déflagration. Selon des sources de sécurité, M. Bourjak est connu pour avoir activement contribué au démantèlement de nombreux groupes islamistes qui projetaient des attentats en Jordanie, notamment des réseaux du groupe el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, principal accusé dans les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Des dizaines de membres de ces groupes ont été condamnés par la justice à la peine de mort ou à des travaux forcés à perpétuité, dont le dernier en date est Raëd Hijazi, condamné le 11 février à la peine capitale pour avoir planifié des actes terroristes contre des touristes américains et juifs dans le royaume. Toutefois, des experts n’établissent pas de lien entre l’attentat de jeudi et ces réseaux. L’implication d’autres groupes intégristes jordaniens ou de parties étrangères paraît en revanche plus plausible, selon les mêmes sources qui rappellent dans ce contexte que la Jordanie a refusé de relâcher trois Libanais présentés par Beyrouth comme des membres du Hezbollah, arrêtés il y a quelques mois en tentant de faire passer des armes en contrebande aux Palestiniens. Les responsables jordaniens indiquent toutefois que toutes les éventualités restent ouvertes, tant que l’enquête n’est pas bouclée. Des sources politiques jordaniennes n’ont pas écarté un lien entre l’explosion de jeudi et une importante affaire de fraude révélée le 14 février. Le porte-parole du gouvernement Mohamad Adwan a affirmé vendredi à la presse que «cet acte lâche constitue une attaque contre les valeurs de modération et d’ouverture que prône la Jordanie». «De tels actes n’empêcheront pas la Jordanie de soutenir les causes nationales et de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes», a pour sa part indiqué jeudi soir un communiqué du ministère de l’Intérieur. Cette explosion est le premier attentat meurtrier à la bombe commis en Jordanie depuis plus de dix ans. De rares attentats avaient eu lieu au début des années 1990, menés selon les autorités par des groupes islamistes extrémistes, mais n’avaient pas fait de victimes.
Les autorités jordaniennes privilégiaient vendredi «la piste terroriste» après l’explosion de jeudi à Amman qui visait vraisemblablement le chef de la lutte antiterroriste jordanienne ou des membres de sa famille et qui n’a pas encore été revendiquée. Les responsables jordaniens ont laissé entendre que l’explosion, qui a fait deux morts, employés d’un commerce proche, constitue une attaque terroriste tout en soulignant que «l’enquête se poursuit toujours» et que des suspects ont été arrêtés. Selon les premiers éléments de l’enquête, les auteurs de l’attentat voulaient tuer le chef de la lutte antiterroriste des services des renseignements, Ali Bourjak ou des membres de sa famille. Des sources proches de l’enquête ont indiqué vendredi qu’une «bombe à retardement de fabrication locale a été...