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Actualités - OPINION

Les différends doivent être rapidement aplanis Nouvelle tournée préparatoire d’Amr Moussa

Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, fait des pieds et des mains pour assurer le succès du sommet arabe appelé à se tenir à Beyrouth. Ou pour éviter, à tout le moins, un échec flagrant. Qui serait dû à la persistance des multiples différends interarabes. M. Moussa, indique à Beyrouth une source autorisée, va donc effectuer sous peu une nouvelle tournée des capitales concernées, pour se concerter, notamment, avec les chefs de diplomatie au sujet de la réunion préparatoire qu’ils doivent tenir les 9-10 mars au Caire. Avant de se retrouver pour les dernières retouches à Beyrouth deux jours avant l’ouverture du sommet. Qui aura donc lieu à la date prévue, M. Moussa ayant rejeté toutes les propositions de report, par souci de crédibilité collective, les Arabes devant montrer qu’ils sont quand même capables de se réunir au top niveau une fois l’an, comme ils s’y sont engagés il y a des décennies. La même source révèle que lors de son dernier passage au Liban, M. Moussa a proposé au président Lahoud, comme sans doute aux autres dirigeants arabes, qu’il y ait un huis clos d’une demi-heure avant la séance inaugurale. Les raisons de cette suggestion n’ont pas été explicitées. Mais on peut raisonnablement penser qu’il s’agit de fixer un code de conduite, sinon une sorte de charte d’honneur, aux termes duquel les participants s’engageraient à ne pas laver publiquement le linge sale de la famille. C’est-à-dire, à ne pas s’en prendre les uns aux autres. D’ailleurs, ajoute la même source, il est évident que M. Moussa recherche, avec ou sans accord de fair-play, deux objectifs complémentaires : un bon climat de conférence et un communiqué final harmonisé. Il tient à éviter les mauvaises surprises, les coups de gueule inopinés, lors des séances publiques et, si possible, même pendant les débats portes closes. Car la désunion est l’un des pires handicaps, voire l’un des plus redoutables dangers, pour le camp arabe. Surtout à un moment où, parallèlement au bras de fer israélo-palestinien qui fait planer sur la région le péril d’une explosion généralisée, l’Irak se trouve en butte à de claires menaces US. M. Moussa tire donc la sonnette d’alarme. En soulignant en substance que la situation régionale «est mauvaise, très, très mauvaise. Et peut devenir pire si le gouvernement de Sharon persiste à vouloir liquider l’Autorité palestinienne pour imposer un règlement israélien». Il s’agit alors de désamorcer le détonateur par une intervention internationale libérant tout d’abord Yasser Arafat afin qu’il puisse assister au sommet de Beyrouth. Mais, relève la source citée, Sharon veut manifestement monnayer le dégagement d’Arafat. Après la capture des assassins présumés du ministre israélien Zeevi, il lui a permis de se déplacer dans Ramallah. Il en exige maintenant la livraison des exécutants pour lever le siège. Quant à la participation d’Arafat au sommet de Beyrouth, elle serait sans doute conditionnée par son engagement à mettre un terme définitif à l’intifada. Dans ce contexte, les protagonistes attendent de voir quelle position Washington va afficher. Le président Moubarak d’Égypte va rencontrer le président Bush, pour tenter de le convaincre d’adopter une ligne arbitrale permettant la reprise effective du processus de Madrid, en profitant de l’initiative séoudienne. Et avec le concours diplomatique de l’Europe comme de la Russie. Une priorité qui devrait permettre de laisser de côté la question irakienne. E.K.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, fait des pieds et des mains pour assurer le succès du sommet arabe appelé à se tenir à Beyrouth. Ou pour éviter, à tout le moins, un échec flagrant. Qui serait dû à la persistance des multiples différends interarabes. M. Moussa, indique à Beyrouth une source autorisée, va donc effectuer sous peu une nouvelle...