Sfeir dénonce «le jugement de ceux qui ne s’alignent pas sur la politique de l’État»

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé l’État à «s’occuper davantage des problèmes sociaux et à prendre au sérieux les menaces de grève que lancent les ouvriers et à tenter de trouver des solutions à la crise que traverse le pays». Mgr Sfeir a considéré que «l’État devrait faire des problèmes sociaux sa priorité au lieu de s’acharner à juger des citoyens coupables uniquement de ne pas suivre la ligne politique qu’il prône, alors que les auteurs de crimes atroces restent impunis». Et d’ajouter qu’«il semble qu’au Liban, il est devenu défendu pour les citoyens de croire en la démocratie qui consacre le principe de la diversité des opinions». Le patriarche maronite a indiqué dans son sermon dominical que «l’État devrait accorder plus d’importance à la classe ouvrière et lui assurer ses besoins». Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu jeudi dernier Mme Claude Hindi, épouse de l’ancien conseiller du leader des Forces libanaises Toufic Hindi, détenu depuis août dernier dans le cadre de l’affaire des contacts présumés avec Israël. Mme Hindi a informé le patriarche maronite du déroulement du procès de son mari. Mgr Sfeir s’est également entretenu avec une délégation représentant la paroisse Saint-Charbel.