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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE Dansez au beat de la polka-rock (PHOTOS)

WASHINGTON-Irène MOSALLI Il y a la polka des marquises, la polka du roi (de Charles Trenet), la polka piquée, la polka des mariées, la polka des souvenirs… Et il y a la polka-rock. Une combinaison musicale qui compte de plus en plus d’aficionados. Car il s’agit là de donner du pep à cette ancienne danse de salon européenne et un nouveau zest de fantaisie à la frénésie yankee. L’un des hits du moment s’intitule We play polka on guitar est interprété par le groupe Polkaholics dont le quartier général se trouve à Chicago. Ici, le tempo de la danse qui a fait fureur au 19e siècle est respecté mais il est joué plus rapidement et plus fortement. Et c’est la guitare qui remplace l’accordéon traditionnel. Vêtus de chemises à jabot, avec nœud papillon, les musiciens de Polkaholics avaient d’abord enregistré un véritable succès avec La Polka du baril de bière et Au ciel il n’y a pas de bière …Voilà pourquoi on la boit ici-bas. D’autres groupes ont cultivé avec autant de bonheur et d’ivresse ce genre : notamment Brave Combo et Kick . Le premier a décroché un Grammy Award en 1999 avec Polkasonic . Une manière d’aller chercher bien loin l’inspiration dans une cadence qui, indéniablement, accroche. Surtout le jeune auditoire qui n’ayant aucune idée préconçue à ce sujet, n’a aucun mal à absorber ce beat inédit pour elle. La polka dans sa forme moderne et rockeuse a été lancée il y a une décennie aux États-Unis par Frankie Yanokovic qui, depuis 1991, a vendu à peu près 100 000 albums de cette veine. Brave Combo lui en a écoulé 74 000 pour la même période. Viennent en troisième position les Backstreet Boys . Le clan des Polonais et le clan des Slovaques Les versions des polkas que l’on écoute à présent sont issues de deux écoles, si l’on peut dire. Celle de Chicago qui descend en droite ligne de la polka polonaise et celle de Cleveland qui prend ses racines dans le style slovaque. Le grand public peut ne pas faire la différence mais la compétition entre les deux clans est féroce. L’industrie des CD, elle, n’est pas fanatique. Elle puise çà et là, suivant le marché. Une firme a sorti un album qui a fait un grand impact sous l’appellation Extreme Polka. La tranche d’auditeurs de 15 à 25 ans suit de plus en plus ce rythme à deux temps scandé par le saxophone ou la guitare. Ils qualifient ce cocktail sonore de bizarre mais cool . Selon un spécialiste des arts folkloriques, les tenants actuels de la polka traditionnelle ont pris de l’âge. Ce sont les émigrés qui avaient tenu à préserver un répertoire propre à leur culture d’origine. Petit à petit, ils se sont fondus dans le melting-pot musical, dominé par le rock. Et ce spécialiste de préciser : «À ces débuts dans les années 1800, la polka était à l’Europe ce qu’a été le rock’n’roll au temps moderne. Une danse qui a entraîné la foule des jeunes. Les parents avaient désapprouvé et sans pouvoir arrêter les déchaînements».
WASHINGTON-Irène MOSALLI Il y a la polka des marquises, la polka du roi (de Charles Trenet), la polka piquée, la polka des mariées, la polka des souvenirs… Et il y a la polka-rock. Une combinaison musicale qui compte de plus en plus d’aficionados. Car il s’agit là de donner du pep à cette ancienne danse de salon européenne et un nouveau zest de fantaisie à la frénésie yankee....