Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Le loft des mutants

Vedettes de la semaine : les 128 courges du Parlement. Déjà que dans les jours normaux on n’arrive pas à les encadrer, c’est en soi une prouesse que de les voir débiter leurs platitudes sur écran plat, 30 inches et couleurs Pal. Les plus vicieux des téléspectateurs pouvaient même y ajouter un effet dolby et surround pour donner quelque réalisme à un spectacle surréaliste. Espère un peu : Istiz Nabeuh, duc de Béribéri et maréchal des logis de la ménagerie, en chaire et en vox dans ton salon. L’héritier des déshérités donnait à voir son numéro favori : titiller le surchargé pondéral saoudien assis quelques marches plus bas, afin de lui soutirer un ou deux kopecks pour ses bouseux du Conseil du Sud. Mais la palme de l’animation revenait incontestablement aux quelques mutants du loft parlementaire. Ni franchement opposants, parce que redevables aux Syriens qui les ont placés, ni tout à fait loyalistes, parce qu’ils lorgnent la place d’autres prosyriens qui les ont déplacés. Ambiance. Hussein Husseini, dit Huhu, soporifique comme d’hab. Tu l’écoutes 5 minutes, t’as l’impression d’avoir perdu une journée entière… Le pire, quand il parle, ce n’est pas quand ses compères regardent leurs montres, mais quand ils se mettent à les secouer pour voir si elles ne sont pas arrêtées. Y avait aussi Boueiz, le Farès devenu Féroce et sans langue de bois depuis que Beau Papa pantoufle dans sa voie de garage. Et puis l’Omar de Tripoli qui, lui, s’est carrément essuyé les pieds sur le projet de budget, pendant que Signor Siniora bâillait en diagonale. Sans compter la pelletée des autres, dont je ne me souviens même plus du nom, au demeurant imprononçable et sans aucun intérêt. Tu remarqueras que ce sont les mêmes qui demandent à l’État de charcuter dans ses dépenses, et qui ensuite glapissent d’effroi dès qu’il s’agit de vider l’un de leurs fainéants planqué dans l’Administration. Bon, faudra sans doute attendre la semaine prochaine pour qu’Istiz Nabeuh donne le signal du cou-couche panier. Sale métier ! Si partout au monde le ridicule ne tue pas, chez nous il fait toujours mourir d’ennui. Gaby NASR
Vedettes de la semaine : les 128 courges du Parlement. Déjà que dans les jours normaux on n’arrive pas à les encadrer, c’est en soi une prouesse que de les voir débiter leurs platitudes sur écran plat, 30 inches et couleurs Pal. Les plus vicieux des téléspectateurs pouvaient même y ajouter un effet dolby et surround pour donner quelque réalisme à un spectacle...