Israël - Une kamikaze palestinienne frappe au cœur de Jérusalem : 2 tués, des dizaines de blessés Washington menace de lâcher Arafat (Photos)

Le cœur de Jérusalem-Ouest a été secoué hier par un nouvel attentat-suicide, qui a tué deux personnes, dont son auteur, une kamikaze palestinienne, et blessé des dizaines d’autres, accentuant davantage la pression américaine sur Yasser Arafat, que Washington menace maintenant de lâcher pour de bon. Le président palestinien a été, pour la première fois dimanche, mis directement en cause par les États-Unis dans l’affaire du trafic d’armes sur le Karine A, alors que ses relations avec l’Administration US se sont considérablement dégradées. Cette position, qui rejoint celle affichée depuis plusieurs semaines par Israël, a été affirmée par le vice-président Dick Cheney. «Nous avons vu des preuves de son implication dans cette affaire», a-t-il déclaré à la chaîne ABC. Interrogé sur une lettre envoyée par Yasser Arafat à George W. Bush et démentant tout rôle personnel dans l’affaire, le vice-président a rétorqué sèchement : «Nous ne le croyons pas. Il est impliqué maintenant dans une opération qui le fait travailler avec des organisations terroristes, le Hezbollah, et l’Iran, un État voué à torpiller le processus de paix» au Proche-Orient. S’il faut en croire la presse israélienne, l’émissaire américain Anthony Zinni aurait également ajouté son grain de sel en qualifiant, au cours d’un dîner privé, Yasser Arafat de «capo du tutti capi (chef de tous les chefs de la mafia)». «Tony est un gars plutôt rude», a commenté Dick Cheney, sans confirmer ces propos. Les déclarations américaines ont été jugées «inacceptables» par les responsables palestiniens qui ont toutefois pris soin de ne pas multiplier les déclarations contre les États-Unis. Il reste qu’en dépit des pressions dont Yasser Arafat est l’objet et des mesures de sécurité draconiennes de l’État hébreu, des Palestiniens parviennent encore à entretenir un climat de terreur en Israël. Pages 16 et 17