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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE Vingt moines tibétains à Washington Un mandala pour l’après 11 septembre(photos)

WASHINGTON - Irène Mosalli On se bouscule et on joue des coudes depuis quelques jours à la Sackler Gallery, ce célèbre musée washingtonien dédié à l’art asiatique où d’habitude l’ambiance est calme et feutrée. Le public, les journalistes, les photographes, les cameramen de télévisions ne veulent rien perdre de ce qui se passe dans ce lieu. Et pour cause, un groupe de moines tibétains est en train de donner forme, devant leurs yeux, à un mandala. Un mandala est un dessin géométrique ayant une portée spirituelle et artistique. Selon le concept bouddhiste, il représente l’univers dans sa forme divine, sert de support à la méditation, diffuse des ondes bienfaisantes et illumine l’esprit. Sa réalisation sur le sol américain par des moines du monastère de Drespung Loseling a pour but de communiquer son pouvoir salvateur et apaisant au pays ébranlé par le 11 septembre. C’est pour cela que son exécution a débuté le 11 janvier, (quatre mois après la date fatidique) et se poursuivra jusqu’au 27 septembre de ce même mois. Un geste de solidarité et une belle performance picturale. On comprend, dès lors, l’intérêt et la curiosité que suscite chez le public un tel travail. Tous ceux qui le désirent peuvent suivre sur place sa progression. Pour ceux qui sont loin du champ d’action, on a prévu de grands écrans répercutant le déroulement de l’opération. Le sponsor : Richard Gere Voici comment les vingt moines sont en train de construire leur mandala. Après en avoir minutieusement tracé le pourtour, (deux mètres de diamètre), ils commencent par méditer et invoquer en chant l’énergie divine avant de se mettre à la tâche. Puis ils vont patiemment créer un motif géométrique à l’aide de millions de grains de sable. Généralement, un mandala est composé de quatre tracés concentriques représentant les quatre points cardinaux. Au centre est placé l’image d’une divinité que l’on invoque. Elle est entourée de cercles suggérant les états par lesquels passe l’âme. Une fois cette œuvre achevée, les moines présents à Washington feront ce qu’ils font d’habitude. Ils la consacreront puis la balayeront, rassembleront les grains de sable dans une urne et les disperseront dans un bassin, le Tidle Basin, pour que rayonne partout son effet purificateur et pour dire l’éphémérité de l’existence. Ces moines sont en train d’effectuer une tournée d’un mois aux États-Unis, sponsorisée par Richard Gere. Comme on le sait, cette vedette hollywoodienne est un fervent adepte du dalaï-lama et de sa croyance.
WASHINGTON - Irène Mosalli On se bouscule et on joue des coudes depuis quelques jours à la Sackler Gallery, ce célèbre musée washingtonien dédié à l’art asiatique où d’habitude l’ambiance est calme et feutrée. Le public, les journalistes, les photographes, les cameramen de télévisions ne veulent rien perdre de ce qui se passe dans ce lieu. Et pour cause, un groupe de moines...