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FORMATION - Quand la réputation d’un diplôme libanais franchit les frontières Le DESS en information et communication de l’USJ sélectionné pour un concours interuniversitaire en France (photos)

Depuis sa création en 1995, sous l’impulsion du père René Chamussy, vice-recteur aux ressources humaines de l’Université Saint-Joseph (USJ), le DESS en information et communication relevant de la faculté des lettres et des sciences humaines, sise à la rue de Damas, n’a pas arrêté de se développer. Il y a un peu moins de sept ans, un partenariat a été établi avec une association française formée d’éminents journalistes de l’Hexagone, Actualité communication Proche-Orient (ACPO). L’année dernière, une convention a été signée avec l’école des hautes études en sciences de l’information et de la communication de la Sorbonne (Celsa). Et aujourd’hui, le DESS en question a été sélectionné par l’association française, le Forum des journalistes, pour prendre part à un concours qui regroupe uniquement six universités et écoles de journalisme françaises et francophones. D’autres activités qui complètent le cursus, notamment des séminaires, des conférences et des stages de formation, sont également organisées au cours de l’année universitaire. Le professeur Pascal Monin, responsable du DESS en information et communication, évoque ce concours du Forum des journalistes avec un brin de fierté dans la voix. C’est simple, l’événement représente une sorte de reconnaissance pour cette spécialisation, jeune encore, puisqu’elle a été introduite il y a sept ans seulement à l’USJ. «C’est l’association française, le Forum des journalistes, formée de grands noms de journalistes de l’Hexagone, qui nous a contactés», indique Monin qui ignorait que le DESS dont il est responsable allait être sélectionné – avec cinq autres établissements français et francophones – par l’association. Cette compétition universitaire permet aux étudiants du DESS de l’USJ de participer à un concours qui aura lieu en deux temps. La première étape se déroule au sein de l’université ou de l’école choisie par le Forum. La deuxième, qui regroupera des finalistes venus de quatre pays (la France, le Cameroun, le Sénégal et le Liban), se tiendra à Paris en mars prochain. Le Forum des journalistes a décidé d’encourager la presse de langue française en organisant le concours en question. En France, trois universités ont été sélectionnées, le Celsa, l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), le Centre de formation des journalistes (CFJ). Hors de l’Hexagone, ce sont le DESS en information et communication de l’USJ, le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) à Dakar (Sénégal) et l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) à Yaoundé (Cameroun) qui prendront part au concours. Stages de formation en France Le professeur Pascal Monin explique que «le comité organisateur a envoyé un questionnaire identique à chaque institution. Cette première épreuve teste les connaissances en langue française, notamment en grammaire, en orthographe et en vocabulaire des étudiants». «La correction de la première épreuve est croisée, par exemple l’USJ corrigera les copies des étudiants de l’ESJ et vice versa», ajoute-t-il. Les trois meilleurs étudiants de chaque institution seront sélectionnés. Ainsi, en mars prochain, dix-huit candidats, appartenant à six écoles et universités, se retrouveront à Paris pour la deuxième étape du concours. Le Forum des journalistes et des sponsors, constitués de plusieurs grandes entreprises françaises, prendront en charge le déplacement et l’hébergement des étudiants qui se rendront à Paris, et qui répondront – en premier lieu – à un questionnaire «de culture générale en journalisme», indique le professeur Monin. Les candidats rédigeront ensuite, à partir de dépêches d’agence, trois éditoriaux destinés à la radio, à la télévision et à la presse écrite, et réservés à un public francophone. Trois lauréats seront sélectionnés par un jury formé de représentants du Forum des journalistes. Les prix consistent à assurer à ces journalistes en herbe des stages de formation de plusieurs mois, dans différentes entreprises de presse et médias français. Selon le responsable du DESS en information et communication de l’USJ, «il y aura des possibilités de plusieurs stages de formation pour chaque lauréat». «Le séjour comporte également la visite de diverses salles de rédaction en France», note le professeur Monin, qui relève aussi que «ce concours constitue une importante occasion pour les étudiants du DESS en information et communication de l’USJ de rencontrer des journalistes en herbe venus d’autres écoles, et d’entrer en contact avec les entreprises de presse et les médias français». D’ailleurs, ce dernier point constitue l’un des buts du DESS de l’USJ. Depuis 1995, les responsables de la spécialisation tiennent à former de jeunes journalistes qui bénéficieraient, sur les bancs de l’université, de l’expérience de grands noms de la presse libanaise et française. Dès 1996, l’ACPO avait organisé des stages de formation en France aux étudiants libanais. À Beyrouth, les étudiants suivent également des stages dans les médias et les entreprises de presse libanaises. Au cours des sept dernières années universitaires, plusieurs journalistes français ont participé régulièrement à des séminaires et à des sessions de formation destinés aux «apprentis». Sur un plan plus académique, une convention, signée l’an dernier entre l’Université Paris-Sorbonne et l’USJ, permet aux étudiants libanais du DESS en information et communication de postuler, sur dossier, à l’école doctorale du Celsa. Au cours de l’année 2002, les responsables de la spécialisation en information et communication à l’USJ ne s’endormiront pas sur leurs lauriers. Le professeur Pascal Monin indique que «le directeur de la section de journalisme du Celsa, Hervé Mailly, viendra au Liban afin d’aider les journalistes en herbe de l’USJ à réaliser le journal télévisé de leur DESS». D’autres activités figurent également au programme. Dans le cadre d’un cycle de conférences, entamé l’année dernière, une rencontre-débat ayant pour thème «L’implicite et l’explicite dans les débats politiques télévisés en direct» se tiendra, entre des journalistes vedettes des écrans libanais, arabes et français, en avril prochain à l’USJ. En novembre 2002, des journalistes et des spécialistes des médias originaires du Liban, du Maghreb et de la France se retrouveront à Beyrouth dans le cadre d’un colloque pour débattre d’un vaste thème intitulé «Les médias et la francophonie dans le monde arabe». Signalons que cet évènement, organisé conjointement par l’ACPO et le DESS d’information et communication de l’USJ, devait se tenir en novembre 2001, en marge du sommet francophone. Jusqu’à présent, plus d’une trentaine d’étudiants ont suivi les cours du DESS en information et communication de l’Université Saint-Joseph. Quelques-uns(unes) sont devenus journalistes de la presse écrite francophone, ou animateurs et animatrices de télévision. D’autres travaillent au sein de services de communication de grandes entreprises ou de cabinets ministériels. La spécialisation de l’USJ respecte bien dans sa formation la différence qui existe entre l’Information et la Communication. Bien qu’ils suivent le même cursus, les futurs journalistes d’une part et attachés de presse d’autre part savent faire la différence entre ces deux métiers considérés parfois comme diamétralement opposés. Les étudiants du DESS en information et communication de l’USJ apprennent donc dès le début à ne pas mélanger les genres. Patricia KHODER
Depuis sa création en 1995, sous l’impulsion du père René Chamussy, vice-recteur aux ressources humaines de l’Université Saint-Joseph (USJ), le DESS en information et communication relevant de la faculté des lettres et des sciences humaines, sise à la rue de Damas, n’a pas arrêté de se développer. Il y a un peu moins de sept ans, un partenariat a été établi avec une association...