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Bkerké Sfeir souhaite une direction politique « correcte » pour régler la crise économique

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a estimé hier que le règlement de la crise économique commande la présence d’une «direction politique correcte» et exprimé des craintes que le Liban ne soit le théâtre de troubles semblables à ceux qui s’étaient produits en Argentine en raison de l’aggravation des problèmes économiques dans ce pays. Ces propos du chef de l’Église maronite ont été rapportés par le président du Conseil national de l’audiovisuel Abdel Hadi Mahfouz, qui a indiqué à sa sortie de Bkerké que l’entretien a principalement porté sur la situation économique. Selon lui, le patriarche a aussi estimé que les banques devraient tenir compte de la situation des entreprises agricoles et industrielles «qui font face à des difficultés énormes» et réduire les taux d’intérêt servis sur les prêts agricoles et industriels qui s’élèvent, a-t-il dit, à 12% sur le dollar américain. Le président du CNA a en outre affirmé que le patriarche maronite établit une distinction entre le terrorisme et la Résistance et considère que le Hezbollah est un parti libanais. Selon lui, Mgr Sfeir a réprouvé les déclarations du député américain d’origine libanaise, Ray LaHood – qu’il n’a pas toutefois nommé – selon lesquelles «le Liban est occupé par des organisations terroristes, en l’occurrence le Hezbollah». Il estime, a poursuivi M. Mahfouz, que la Résistance était «légitime» pour libérer le Liban-Sud et que les États-Unis et la communauté internationale doivent œuvrer par les moyens diplomatiques pour obtenir la libération des hameaux de Chebaa. Le patriarche maronite, a déclaré M. Mahfouz, met l’accent sur la coexistence qui constitue la spécificité du Liban et considère que le pays ne peut pas être entièrement chrétien ou une république islamique. Aussi, a-t-il poursuivi, appelle-t-il à l’unité et à la solidarité des Libanais face aux dangers et aux difficultés.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a estimé hier que le règlement de la crise économique commande la présence d’une «direction politique correcte» et exprimé des craintes que le Liban ne soit le théâtre de troubles semblables à ceux qui s’étaient produits en Argentine en raison de l’aggravation des problèmes économiques dans ce pays. Ces propos du...