LIBAN-SUD - L’Onu juge « très peu encourageante » la situation Annan a achevé son rapport au Conseil de sécurité

Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a déjà élaboré le rapport qu’il doit adresser dans les prochains jours au Conseil de sécurité concernant le renouvellement du mandat de la Finul. Selon des sources diplomatiques, il recommandera d’éviter un allègement excessif des effectifs de la force onusienne de sorte que celle-ci se maintienne à 2 000 Casques bleus. De fait, étant donné les violations de la ligne bleue de part et d’autre de la frontière, M. Annan estime que la situation demeure volatile et qu’il convient donc de ne pas se précipiter dans la réduction de ces forces. Il énumérera d’ailleurs dans son rapport les violations de l’espace aérien libanais par les avions israéliens et les attaques menées par le Hezbollah (une avant le 11 septembre et deux après) dans le secteur de Chebaa ainsi que les ripostes israéliennes contre des positions syriennes à Dahr el-Beidar. Une fois de plus, M. Annan demandera aussi aux autorités libanaises de déployer l’armée au Sud. L’Onu répondra-t-elle positivement à la requête libanaise qui consiste à maintenir en l’état le mandat de la Finul ? Sans doute, à condition seulement que le renouvellement du mandat, en l’absence de modification dans la nature et la durée de la mission, ait lieu discrètement ; en d’autres termes, Beyrouth devra s’abstenir de crier victoire car si le Conseil de sécurité décide de ne rien changer au mandat de ces Casques bleus, c’est parce que la situation au Sud est très inquiétante et «très peu encourageante», estime-t-on à New York. Selon des sources diplomatiques, l’état de la sécurité au Sud étant à la fois «stable et précaire», il convient d’éviter toute sorte de provocations, surtout en présence d’Ariel Sharon à la tête du pouvoir en Israël. Ces sources craignent les réactions imprévisibles du Premier ministre Sharon en cas d’attaques contre des civils ou des militaires israéliens. Les États-Unis affirment qu’ils seraient incapables d’apaiser le chef du gouvernement israélien dans un tel contexte. Les sources susmentionnées mettent en garde les dirigeants à Beyrouth contre des ripostes démesurées de M. Sharon, ce dernier ayant déjà suffisamment fait ses preuves dans les territoires autonomes palestiniens. Khalil Fleyhane