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Arrêt sur image Le point de non-retour

Télévision libanaise, an 2002 ? Nul besoin d’être Maguy Farah et de consulter les astres pour prédire l’avenir de la maison en question. Les bilans de fin d’année sont aussi faméliques que les sous-alimentés de Qatra, les «rentrées» publicitaires sont plutôt des «sorties» et la concurrence se fait de plus en plus tribale. Qu’on ne me dise pas le contraire : ce serait un gros mensonge. Et le mensonge est un gros péché. Et le péché, c’est l’enfer. Je ne paraphraserai pas J-P Sartre en disant «L’enfer, c’est les autres ». Dans ce cas précis, l’enfer, c’est la télé. Heureusement que pour les nôtres, la situation est grave mais non pas désespérée. La bouée de sauvetage – nous n’en sommes pas encore au désastre du Titanic – a un nom. Et ce mot s’écrit «partenariat». Vous savez ce que c’est ? Je vous explique. On nous donne de l’argent, et en troc, nous donnons de la chair fraîche, au partenaire éventuel, pour des raisons aussi évidentes que les grottes de Tora Bora : chez nos voisins, ce genre de spectacle est prohibé. Vous me direz que cela relève d’une forme assez proche du proxénétisme. Je vous laisse seul juge. Mais si nos programmes peuvent encore intéresser un public «sevré»: c’est justement parce que nos speakerines sont les plus sexy, et nos présentateurs les plus virils. Il ne reste plus qu’à attendre la manne, comme les hébreux dans le désert et que l’argent venu d’ailleurs – heureusement, celui-là n’a pas été lavé plus blanc que blanc – tombe dans les tiroirs exsangues de nos stations locales. Ainsi la Future TV, qui pourtant en avait un, de futur, s’est unie avec la MBC. Pour le meilleur maintenant que l’on a évité le pire. Et toutes les autres stations lorgnent du côté du Golfe maintenant que localement nous avons atteint le point de non-retour. Alain PLISSON P.S. : Le point de non-retour (Point Blank), film de John Boorman avec Lee Marvin, Angie Dickinson.
Télévision libanaise, an 2002 ? Nul besoin d’être Maguy Farah et de consulter les astres pour prédire l’avenir de la maison en question. Les bilans de fin d’année sont aussi faméliques que les sous-alimentés de Qatra, les «rentrées» publicitaires sont plutôt des «sorties» et la concurrence se fait de plus en plus tribale. Qu’on ne me dise pas le contraire : ce...