Basket-ball - Le Club sportif remporte la troisième place du 13e tournoi international de Dubaï Insatiable Sagesse !(PHOTOS)

Décidément, le club de La Sagesse, champion du Liban en titre, est animé – dans sa quête de victoire – d’une soif insatiable. En battant le club syrien du Wehda (97-92), hier en finale du treizième tournoi international de basket-ball de Dubaï, La Sagesse a ajouté un nouveau titre à son palmarès, fort riche par ailleurs. Les Libanais ont forcé la décision dans le quatrième quart-temps, au bout d’une rencontre longtemps incertaine. L’après-midi déjà, le Club sportif s’était distingué en remportant la troisième place aux dépens des Égyptiens du Ahly. Pour entamer la rencontre, l’entraîneur de La Sagesse, Ghassan Sarkis, faisait confiance à la même formation qui avait battu le Club sportif mercredi : Cheryl Ford, Assane N’Diaye, Élie Méchantaf, Johnny Rhodes et Fady Khatib. Dans une ambiance qui prenait les allures d’une revanche, dans la mesure où le club du Wehda avait battu La Sagesse l’année passée en coupe d’Asie, les Syriens réussissaient un excellent début de rencontre, menant 6-0 après une minute de jeu grâce à l’adresse de Andre Pitts, auteur de 14 points dans le premier quart. Malgré la présence de l’intérieur américain Johnny Rhodes, en grande forme hier, les Sagessiens se désunissaient et laissaient le Wehda s’installer en tête à la fin du premier quart-temps (22-20). Le Palais des sports de Dubaï dans lequel avaient pris place quelque cinq mille supporters très colorés voyait des Verts très brouillons, principalement dans leur jeu d’attaque. Andre Pitts marquait facilement le premier panier de la rencontre. Mitchell aggravait le score. Du côté opposé, Rhodes échouait de peu sous le panier. Pitts héritait alors du ballon et marquait en force malgré le retour de N’Diaye. Le score était de 6-0 en faveur du Wehda. Mais Cheryl Ford, roi des «steals», répliquait du tac au tac, suivi par Johnny Rhodes. Le score se rééquilibrait quelque peu. Des secondes plus tard, Rhodes allait même donner l’avantage à son équipe. Dans la foulée, Mechantaf réussissait un tir à trois points et Fady Khatib, auteur de deux fautes, laissait sa place à Ali Chamsine. Le premier quart-temps se résumait à une confrontation Pitts-Rhodes, qui faisaient la loi sous les panneaux. Le score évoluait toujours en dents de scie, avec un léger avantage pour le club syrien. La tornade verte Dans le deuxième quart, Chamsine marquait trois points d’entrée de jeu, Mechantaf en marquait deux, à la suite d’un magnifique enchaînement collectif. En dépit de ces éclats, La Sagesse marquait un peu le pas en transition défensive ; les Syriens en profitaient pour reprendre l’avantage 33-28. C’est alors que les champions du Liban hissaient leur jeu un tant soit peu. Ainsi, N’Diaye, auteur d’un block shot fabuleux, marquait dans l’action qui suivit. Puis Cheryl Ford, bien démarqué par Rhodes, réussissait un tir à trois points qui réveillait définitivement le public. Face à cette tornade verte, l’entraîneur syrien rappelait précipitamment ses troupes pour essayer de réorganiser le jeu du Wehda. Mais rien n’y faisait, l’équipe de La Sagesse évoluait alors un cran au-dessus, sans pour autant pouvoir franchement prendre le large. En plus, les Syriens perdaient une de leur pièce maîtresse, Zeidan, qui sortait sur blessure. À cinq minutes de la pause, La Sagesse allait prendre la tête pour ne plus la quitter. Les hommes de Sarkis coupaient la ligne médiane avec un viatique de 3 points (47-44). Le concours à trois points Du retour des vestiaires, les Oranges essayaient de revenir au score, mais les Verts, qui n’étaient pas spécialement venus à Dubaï pour faire du tourisme, jouaient sur un nuage. Avec un concours à trois points, orchestré par Cheryl Ford du côté libanais et Tarif Kotrache pour les Syriens, les deux équipes livraient une bataille digne de la finale. Bien que menés en permanence, les joueurs syriens ne se laissaient pas distancer, gardant le contact au score. L’équipe du Wehda reprenait même provisoirement des couleurs avec la rentrée de Kotrache lors du troisième quart-temps grâce à un beau jeu collectif, avant de lâcher progressivement prise face à l’enthousiasme et à l’esprit collectif des Verts. La stratégie mise au point par Ghassan Sarkis semblait porter ses fruits, Andre Pitts, solidement pris en charge par une défense verte intraitable, était incapable de développer son jeu habituel. Les poulains d’Antoine Choueiry prenaient lentement le match en main et à deux minutes de la fin du troisième quart, le score était de 70 à 59 en leur faveur. À la toute dernière seconde de ce quart-temps, Fady Khatib marquait – sur un splendide tir lointain – trois points qui enfonçaient un peu plus le clou (73-63). Trois paniers primés de Khatib et de Rhodes lançaient parfaitement La Sagesse dans le dernier quart-temps. Les cinq premières minutes se transformaient en calvaire pour les Syriens, dépassés par des Libanais, sereins et solides, à l’image de Méchantaf et de Ford. Ces derniers se payaient même le luxe de marquer deux paniers consécutifs à trois points. Ce qui avait pour conséquence de sonner le glas des espoirs syriens (90-73) à sept minutes de la fin. Une fin de match palpitante Mais le Wehda est un grand club et ses joueurs allaient le prouver une nouvelle fois. Les Verts, qui se voyaient déjà champions, connaissaient – par manque de concentration – un brusque passage à vide, ce qui permettait aux Oranges de revenir au score (90-84) à trois minutes de la fin. La victoire promise semblait brutalement compromise. Mais un dunk de Cheryl Ford calmait les esprits et redonnait le moral aux troupes de Sarkis, qui tenaient alors solidement la victoire malgré la sortie de Assane N’Diaye, auteur de sa cinquième faute. L’arbitre sifflait la fin de la partie sur le score de 97 à 92 en faveur de La Sagesse, qui tenait sa revanche sur le Wehda et qui remportait un nouveau triomphe et une consécration – s’il en est encore besoin – pour le basket-ball libanais. M.H.