La magie de Noël

Chaque année, Noël tient ses promesses ; les pays du monde entier émettent un ou plusieurs timbres-poste pour évoquer l’ambiance particulière de cette grande fête. Mais que fait le père Noël en ce temps glacial d’hiver ? Dans son sac rempli de cadeaux, il découvre un crayon jaune magique avec lequel il dessine dans le ciel un soleil bien chaud. Savoure-t-il peut-être la chaleur estivale de notre pays ? Mais non, il s’agit plutôt du tout récent timbre-poste suisse émis pour la Pro Juventute à l’occasion de la série annuelle de fin d’année pour la Jeunesse. Avec d’autres yeux Si nous, les adultes, pouvions voir le monde avec des yeux d’enfants, nous serions probablement stupéfaits. Enfants et jeunes ne voient pas seulement le monde différemment ; ils remarquent souvent des choses qui nous échappent. La fondation suisse Pro Juventute vient de mettre en circulation quatre timbres-poste qui mettent en évidence l’engagement social de cette association. Il s’agit des quatre timbres-poste suisses émis en date du 20 novembre 2001 dans un format de 28x33mm. Les thèmes choisis illustrent : 70+35 c. Que fait le père Noël ? 70+35 c. Léopold le Léopard. 90+45 c. Ours Glouton. 90+45 c. Tom le singe. Des bijoux de fantaisie aux décorations de sapins de Noël Chaque année, Noël tient ses promesses; il suffit de contempler les premières décorations de Noël sous forme de friandises qui ont vite succédé aux fins ornements de verres soufflés. C’est ainsi que l’artisanat du verre soufflé réalisa de belles performance, tout en s’efforçant de suivre la mode, en perpétuelle évolution. Au XVIe siècle, des maîtres verriers originaires des monts Métallifères transportèrent leur production jusqu’aux monts Jizera, où des verreries suisses étaient déjà implantées depuis le VIIIe siècle. Les célèbres décorations de sapins de Noël en verre de Thuringe avaient dominé le marché mondial durant des décennies, mais à la fin du XVIIIe siècle, Gablonz, située sur les rives de la Neisse, au nord de la Bohême, prit la première place dans la fabrication de décorations en perles de verre plein. Après l’invention du bec Bunsen en 1867, le verre creux d’une extrême finesse, obtenu par soufflage à la bouche, prit la relève vers la fin du quart de siècle. Les décorations de Noël étaient surtout constituées de petites boules creuses en verre soufflé, de couleurs diverses, les unes argentées ou dorées, les autres colorées, ou encore de petits clous et tubes de verre, sans oublier le fil en métal ou en tissu. Initialement, on se bornait à aligner des rangs de perles; par la suite, on fabriqua des figures géométriques en formes d’étoiles, de boules ovales, des croix ou même des dés… Pour confectionner des décorations de sapins de Noël raffinées et délicates, les perles de verre creuses étaient mêlées aux «perles éclatées» et aux perles-tubes, ce qui donnait des motifs d’une extraordinaire diversité: animaux, miniatures reproduisant des objets de la vie quotidienne, lampes à suspension, lustres, landaus, corbeilles. On parvient à dater ces décorations de sapins de Noël fort appréciées en tenant compte de différents facteurs, notamment les traces d’usure, l’effritement de la peinture, la rareté de certaines couleurs, l’oxydation de la couche de métal et les motifs incrustés dans le verre ou encore l’originalité des objets. Pour rendre un dernier hommage à ces bijoux de fantaisie, la Poste suisse a mis en circulation le 20 novembre 2001 un timbre-poste spécial de valeur faciale 0.90 Fr.S. illustrant une étoile argentée en verre creux. Dessin de Anton P. Zobrist dans un format réduit de 28x33mm. La magie de Noël Les motifs choisis pour Noël 2001 par la Poste du Liechtenstein évoquent l’ambiance particulière de cette grande fête. Une série de trois timbres-poste a été consacrée cette année 2001 pour la fête de Noël : trois images ex-traites d’un cycle de 15 illustrations sous forme de médaillons dans des cadres de bois sculptés et dorés. Ces médaillons se trouvent actuellement dans les collections estimées du Landesmuseum du Liechtenstein. Les 15 tableaux sont divisés en groupes de cinq représentations ayant pour sujets les mystères du rosaire : Joyeux, Douloureux, Glorieux – il s’agit des principaux événements de la vie et de la mort de Jésus, et de sa mère, Marie. Le médaillon du timbre à 70 centimes représente l’Annonciation ; les tableaux sont exécutés à la détrempe sur bois. À gauche de l’image, Marie est agenouillée dans une attitude d’humilité devant l’ange, à ses pieds, un livre ouvert. L’archange Gabriel apparaît à droite avec le message divin. Dans sa main droite, il tient un lys blanc et de sa main gauche, il désigne la colombe du Saint-Esprit. Le timbre à 90 centimes dévoile le mystère central du rosaire Joyeux, la naissance du Christ. Au centre de l’image est représentée la remarquable scène de la Nativité avec Marie, Joseph et le nouveau-né, deux bergers en prière sont agenouillés devant l’Enfant Jésus. Le timbre à valeur faciale 1.30 Fr. montre la présentation de Jésus au temple. Le vieillard Siméon est debout au centre du temple avec l’Enfant Jésus dans ses bras, le regard élevé vers la lumière divine qui éclaire toute la scène. Marie et Joseph sont agenouillés devant leur divin enfant. Une tenture rouge voile la vue vers l’intérieur du temple. Les prises photographiques des médaillons illustrés en timbres sont de Ursula Kühne. L’impression par rotogravure comportant six couleurs est due à Hélio Courvoisier à la Chaux-de-fonds. Cette série est la dernière qui sortira des presses de l’imprimerie Courvoisier. Cette entreprise riche en traditions, dont la réputation dépasse les frontières européennes, a annoncé sa fermeture en avril 2002. Le Liechtenstein, qui a collaboré avec Courvoisier pendant 69 ans, lui doit une longue série de remarquables timbres-poste.