Conférence religieuse - Retentissements œcuméniques de la visite - du pape à Damas

À l’initiative de Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth et président de la commission épiscopale catholique des relations œcuméniques, une conférence sur le thème des «Retentissements œcuméniques de la visite de Jean-Paul II à Damas» s’est tenue samedi à l’université La Sagesse. Tour à tour, Mgr Matar, Mgr Georges Khodr, métropolite du Mont-Liban, le père Élias Khalifé, professeur de théologie à l’Université de Kaslik et le révérend Riad Jarjour, secrétaire général du Conseil des Églises du Moyen-Orient (Cemo), ont pris la parole, pour mettre en valeur l’importance de la visite et faire le point des rapports œcuméniques qui semblent, ces dernières années, avoir régressé. Aussi bien Mgr Matar que Mgr Khodr ont souligné que les Églises orientales ont un rôle exemplaire à jouer, sur le plan œcuménique. Mgr Matar a noté que la nouvelle approche de Jean-Paul II dans son encyclique «Qu’ils soient un» a rapproché les Églises catholique et orthodoxe l’une de l’autre. «La manière dont la primauté de Pierre a été exercée, durant le premier millénaire, rapproche ces deux Églises, alors que la manière dont elle a été exercée durant le dernier millénaire de l’histoire de l’Église les divise», a-t-il souligné, avant d’affirmer la volonté de l’Église catholique, à l’aube du troisième millénaire, d’explorer et de «redécouvrir» l’image de l’unité de l’Église du premier millénaire. «L’entente au sujet du ministère de l’évêque de Rome est de nature à éliminer beaucoup d’obstacles sur la voie de l’unité avec les Églises orientales, a insisté l’évêque maronite, d’autant plus qu’un grand nombre des divergences apparues au cours des dix derniers siècles, on s’en est rendu compte, sont des querelles de mots». Pour sa part, Mgr Khodr a passé en revue les progrès effectués au Liban dans les rapports œcuméniques (première communion dans les paroisses, projet de catéchisme commun). Il a souligné combien l’état de communauté culturelle où elles vivent rapproche l’une de l’autre les Églises orientales, «ce qui a permis à l’Église orthodoxe d’Antioche d’être ouverte de façon tout à fait inhabituelle sur l’œcuménisme, par rapport aux autres Églises orthodoxes». «Il n’existe pas un orthodoxe au monde, aussi intransigeant soit-il, qui n’admettra pas que l’Église de Rome sera rendue à la primauté qu’elle avait durant le premier millénaire, une fois que nos divergences christologiques seront réglées», a encore dit le métropolite du Mont-Liban.