Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Cérémonie - Dialogue et convivialité à l’iftar - de l’amicale du Collège de Jamhour

Le Liban, du fait même de la coexistence entre les différentes communautés religieuses, est «un message». Les mots de Jean-Paul II sont de plus en plus repris, depuis les sinistres événements du 11 septembre, pour promouvoir le dialogue islamo-chrétien. Une semaine après l’iftar organisé par la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université Saint-Joseph, c’est au tour de l’amicale des anciens du Collège Notre-Dame de Jamhour d’inviter les anciens élèves musulmans de l’établissement à un iftar, renouant ainsi avec une vieille tradition du collège, abandonnée durant la guerre. Le général des jésuites, le père Peter Hans Kolvenbach, n’avait-il pas confirmé que la compagnie de Jésus se trouve «au cœur même de ce message» ? Dans le cadre de son intervention, le secrétaire général de l’amicale, M. Nagy Khoury, a mis l’accent sur «la vocation universelle du Liban, celle de l’expérience de convivialité et de vie commune dans le partage, l’harmonie, les concessions mutuelles et l’abnégation, un modèle unique en son genre». De cette vocation doit émaner un engagement des Libanais, qui doit se traduire en actes. Loin des concepts creux du «taayoch», de l’«insihar» et de la «wahda wataniya» professés dans les salons, M. Khoury a appelé à «une prise de conscience de notre responsabilité individuelle dans ce domaine, même si, des fois, cela est à contre-courant». De son côté, le recteur du collège, père Sélim Daccache, a mis l’accent sur l’importance du dialogue des civilisations et de la lutte contre le fanatisme. Il s’agit, affirme-t-il, à travers le dialogue de «lutter contre l’ignorance», de «reconnaître l’autre dans sa différence», ce qui fait du dialogue un «témoignage vital». De prôner une «culture de dialogue», face aux choc des civilisations, «expression erronée puisqu’il s’agit d’un choc entre les ignorances». Prenant la parole, l’ancien ministre et président de l’Amicale des anciens, M. Michel Eddé, a poursuivi dans le même sens : «À l’heure où une vague d’intolérance hystérique déferle sur certains pays d’Amérique et d’Europe et suite aux attentats terroristes du 11 septembre, le Liban demeure, en dépit de ses faiblesses et de ses insuffisances, un exemple de convivialité pour tous les pays où les communautés religieuses, ethniques ou linguistiques différentes coexistent et parfois connaissent des affrontements». M. Eddé de souligner que la «convivialité au Liban ne date pas d’hier ; elle est le fruit d’une vie en commun que nous avons expérimentée depuis des siècles en préservant le droit à la différence de chacun et avec le respect et l’acceptation de l’autre». Et de se référer au message du pape, selon lequel «le Liban est un message de convivialité et de paix entre toutes les nations». Enfin, prononçant un mot au nom des anciens élèves musulmans, l’ancien consul en France, M. Bassam Tourba a rendu hommage aux pères jésuites, «qui ont compris depuis bien longtemps que le Liban est ce dialogue permanent entre l’islam et le christianisme». «Nous sommes fiers d’être taxés de jésuite même si le Larousse fait de cette gratification un boulet qu’il croit difficile à supporter», a-t-il conclu en plaisantant.
Le Liban, du fait même de la coexistence entre les différentes communautés religieuses, est «un message». Les mots de Jean-Paul II sont de plus en plus repris, depuis les sinistres événements du 11 septembre, pour promouvoir le dialogue islamo-chrétien. Une semaine après l’iftar organisé par la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université Saint-Joseph,...