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Actualités - CHRONOLOGIES

Afghanistan - Les Américains intensifient la traque de Ben Laden à Tora Bora - L’Alliance du Nord affirme avoir investi - l’aéroport de Kandahar

Les forces pachtounes antitalibanes ont affirmé hier avoir pris la moitié du périmètre de l’aéroport de Kandahar (sud-est de l’Afghanistan), après de violents combats avec des partisans de la milice islamiste, tuant 11 combattants étrangers protalibans. Gul Lali, l’un des principaux lieutenants de Haji Gul Agha, ex-gouverneur de Kandahar, a déclaré que les guerriers pachtouns avaient tué 11 étrangers et avaient investi un bâtiment qui aurait, selon lui, été utilisé par des membres du réseau d’Oussama Ben Laden. Ces hommes y auraient retrouvé des documents sur la fabrication des bombes. «C’étaient 11 des hommes de Ben Laden, (originaires) d’Égypte, de Libye et d’Arabie séoudite», a-t-il affirmé, assurant : «Nous avons maintenant pris le contrôle de la moitié de l’aéroport». Un porte-parole de Gul Agha avait auparavant indiqué que les forces de l’ancien gouverneur étaient entrées dans le périmètre de l’aéroport vers 10h00 heure locale (05h00 GMT). Il avait déclaré que les Pachtouns antitalibans avaient perdu 12 combattants, mais que «trois fois plus» de talibans avaient été tués. La région de Kandahar est l’un des derniers grands bastions des talibans dans le sud de l’Afghanistan. Elle a été le théâtre, au cours des derniers jours, d’intenses bombardements par les États-Unis, qui ont également déployé des Marines près de la ville de Kandahar. Près des trois quarts de la population de Kandahar auraient quitté la ville où sont retranchés des combattants talibans et étrangers. Plus tôt, un porte-parole de Hamid Karzaï, un autre chef pachtoun antitaliban proche de l’ancien roi Mohammed Zaher Shah, avait déclaré que ses forces étaient à un kilomètre de l’aéroport de Kandahar. Sa conquête mettrait en sérieuse difficulté les talibans, qui n’ont cessé d’essuyer des défaites depuis plus de trois semaines. Un responsable taliban, cité par l’agence Afghan Islamic Press (AIP), basée au Pakistan, a rejeté les affirmations concernant l’entrée dans le périmètre de l’aéroport de Kandahar, affirmant que les forces de l’opposition étaient à 40 kilomètres de la ville. Des habitants de Kandahar ayant fui lundi ont indiqué que les bombardements américains s’étaient intensifiés. «La fréquence (des raids) a encore augmenté», a déclaré Abdul Masood, 30 ans, arrivé au poste frontière pakistanais de Chaman. Les Américains visent notamment des sites talibans dans le secteur de l’aéroport ainsi que la route menant à la ville, a-t-il précisé. De son côté, un porte-parole du centre de presse de la coalition antiterroriste à Islamabad, l’Américain Kenton Keith, a affirmé lundi que les talibans tiraient des missiles sol-air en direction des avions américains à partir de secteurs résidentiels à Kandahar, «dans l’espoir de susciter des attaques de la coalition» sur ces zones civiles. Ce centre de presse a été créé récemment à Islamabad pour rendre publique la vision américaine de la guerre en Afghanistan. M. Keith n’a pas été en mesure de confirmer que les forces locales de l’opposition antitalibane étaient sur le point de s’emparer de l’aéroport. «Ce que je peux dire, c’est que la pression s’accentue sur Kandahar», a-t-il déclaré en faisant état également d’informations sur des «négociations» en vue de redditions. Les talibans doivent se rendre, sinon ils seront «tués», avait averti dimanche le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld. Les États-Unis, qui ont déployé des Marines dans une base au sud de Kandahar, ont poursuivi lundi l’acheminement d’équipements militaires vers cette zone avec l’arrivée de nouveaux véhicules blindés, au lendemain du doublement du nombre de leurs hélicoptères. Selon le major James Higgins, officier de renseignement des Marines, «des renforts de Marines sont arrivés», ainsi que des officiers de liaison d’autres pays, dont la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Allemagne. Un total de 1 500 à 2 000 soldats américains sont maintenant déployés sur le sol afghan. Mais la priorité des États-Unis reste la neutralisation d’Oussama Ben Laden et de son réseau terroriste el-Qaëda. Des forces spéciales américaines ont débarqué dimanche près de Jalalabad (est) pour lancer une opération à Tora Bora, où Ben Laden aurait été localisé, a annoncé lundi l’agence Afghan Islamic Press (AIP) basée au Pakistan. L’AIP, citant des sources informées, affirme qu’une vingtaine d’Américains ont été débarqués par deux hélicoptères. Ils doivent notamment négocier avec l’administration locale les modalités d’une opération sur Tora Bora. Située à environ 50 km au sud de Jalalabad, à la frontière avec le Pakistan, dans les sauvages et glaciales Montagnes blanches, la zone de Tora Bora, dont le nom signifie «poussière noire», n’est accessible qu’à pied ou à cheval. Cette forteresse souterraine se compose d’un réseau complexe de 30 ou 40 cavernes, reliées par des tunnels et lourdement fortifiées par les moudjahidine lors de l’occupation soviétique dans les années 80. Elle pourrait permettre aux membres d’el-Qaëda d’échapper aux bombardements américains. Cinquante-huit personnes ont été tuées dans ces bombardements, selon les déclarations du chef de la police de la province de Nangahar (où se trouve Tora Bora) à l’AIP.
Les forces pachtounes antitalibanes ont affirmé hier avoir pris la moitié du périmètre de l’aéroport de Kandahar (sud-est de l’Afghanistan), après de violents combats avec des partisans de la milice islamiste, tuant 11 combattants étrangers protalibans. Gul Lali, l’un des principaux lieutenants de Haji Gul Agha, ex-gouverneur de Kandahar, a déclaré que les guerriers...