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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

réactions - Les milieux politiques condamnent l’action de l’État

Les réactions parlementaires ont été hier unanimes. Unanimes pour dénoncer «la violation claire et nette des libertés et de la vie politique au Liban». Unanimes pour demander que les responsables soient tout aussi clairement désignés et sanctionnés, et unanimes pour demander que soit trouvée une langue commune afin que le dialogue entre l’État et le mouvement d’opposition puisse avoir lieu. Le ministre d’État Pierre Hélou a déclaré qu’«il était dommage, et même honteux, qu’un pays comme le Liban connaisse ce genre de choses. Quel est le but de ce crime ? Étouffer le dialogue timide qui a débuté entre l’opposition et le pouvoir il y a quelque temps ? L’étouffer et le remplacer par un climat policier ? Nous ne voulons plus de mots, nous voulons que soient sanctionnés tous ceux qui bafouent la démocratie et la liberté, nous voulons des résultats», a-t-il martelé. Quant à la députée de Zghorta Nayla Moawad, elle a estimé qu’«il y avait, décidément, une volonté délibérée d’étouffer les libertés. Je n’ai qu’un mot : c’est honteux ! Honte à l’État», s’est-elle exclamée. Le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber a félicité le Liban pour sa jeunesse, et le père Sélim Abou pour sa réaction. Les députés Pierre Gemayel, Farès Souheid et Antoine Ghanem ont tenu hier une conférence de presse commune place de l’Étoile. «La campagne contre les libertés dure depuis un certain temps. Mais c’est la première fois qu’un campus universitaire est violé. Que des objets appartenant à l’université sont saisis. Nous considérons qu’il y a une oppression politique, une oppression qui ressemble de près à celle qui prévalait en Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et lorsque celle-ci a été abolie en Afrique du Sud, nous l’avons importée au Liban», a estimé le jeune parlementaire metniote. Qui est également revenu sur «le dîner empêché» auquel devait participer, à la veille de l’Indépendance la semaine dernière, son père, l’ancien président de la République Amine Gemayel. «Nous allons demander au gouvernement quand est-ce que ce processus d’oppression, et jusqu’à quand le dialogue national restera suspendu. Surtout que nous traversons une période de grands rebondissements régionaux qui sont censés impliquer de notre part une bien plus grande solidarité», a estimé Pierre Gemayel. «De la même façon qu’il n’avait pas assumé, en août dernier après ce qui s’est passé devant le Palais de justice, ses responsabilités, l’État réagit de la même façon aujourd’hui, après l’annulation du dîner à Jbeil et la violation du campus de l’USJ. Le pouvoir politique continue de nous leurrer, et d’aucuns se souviennent du poing frappé contre la table, ici au Parlement, par le Premier ministre Rafic Hariri lorsqu’il déclarait que sous son mandat, les libertés seraient garanties, de même que la vie démocratique. Nous sommes bien loin de tout cela», a regretté pour sa part Farès Souheid.
Les réactions parlementaires ont été hier unanimes. Unanimes pour dénoncer «la violation claire et nette des libertés et de la vie politique au Liban». Unanimes pour demander que les responsables soient tout aussi clairement désignés et sanctionnés, et unanimes pour demander que soit trouvée une langue commune afin que le dialogue entre l’État et le mouvement...