Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Chimères virtuelles

À entendre la moulinette officielle, va bientôt nous pleuvoir sur une telle manne de pognon qu’on en oublierait les inondations régurgitées par nos canalisations délabrées. Monaco, qu’on nous jure, rien de moins ! Avec Mimile, Bouboule et le Déshérité en guise de princesses. L’association avec l’UE, Paris II, les privatisations… autant d’échéances dont le succès, nous dit-on sans rire, est bétonné par la parfaite entente entre les gens d’en haut. À quoi tient notre bonheur ! Que l’un des trois présidents s’amuse à savonner la planche aux deux autres, et le Monte-Carlo promis tournera Kandahar. Mais il n’y a pas que les patrons. A-t-on seulement raconté à certains industriels véreux qu’ouvrir les marchés signifie qu’ils devront renoncer à se faire protéger leur camelote par l’État ? À certains ministres qu’il est devenu urgent de privatiser, au lieu de s’acharner à vouloir rentabiliser en trois mois des poubelles que nous avons été infoutus de faire fructifier en 50 ans ? Enfin aux bedons bidonnants de la diplomatie de cesser de jouer les marchands de tapis avec les Américains, avant qu’ils nous finissent sous un tapis de bombes ? Quand je pense que pour sniffer ne serait-ce que quelques vapes de croissance, il nous faudra attendre de récupérer Chebaa, Ghajar, les sept villages de Galilée, le Golan, les bords du Tibériade, Jérusalem, les prisonniers, et j’en oublie… Les générations du monde passent, se développent, construisent des écoles, des universités, des laboratoires, travaillent, produisent… Et nous, pendant ce temps, on en est à ergoter sur la différence entre terrorisme et résistance, hégémonie syrienne et indépendance, paix globale et concomitance de dossiers. Soucis dérisoires qu’on jette en pâture à une population qui s’attend au pire. Maigre consolation : quand le pire arrive, on se rend compte, finalement, qu’il n’est jamais pire que le pire qui le suivra.
À entendre la moulinette officielle, va bientôt nous pleuvoir sur une telle manne de pognon qu’on en oublierait les inondations régurgitées par nos canalisations délabrées. Monaco, qu’on nous jure, rien de moins ! Avec Mimile, Bouboule et le Déshérité en guise de princesses. L’association avec l’UE, Paris II, les privatisations… autant d’échéances dont le...