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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud – Le « Groupe international de soutien » (GIS) tiendra une réunion par mois - Le déminage pourrait durer quatre ans

Le «Groupe international de soutien» (GIS) au déminage du Liban-Sud a tenu hier sa première réunion au siège de la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh. La rencontre, qui avait pour but de coordonner les opérations de déminage au Liban-Sud, a été présidée par le ministre de la Défense, Khalil Hraoui. Étaient présents à cette première session du GIS : le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan au Liban-Sud, Staffan de Mistura, les diplomates représentant 23 pays membres du GIS, dont notamment l’ambassadeur américain Vincent Battle, l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier, l’ambassadeur d’Italie Giuseppe Cassini, ainsi que des délégués d’agences onusiennes et d’organisations non gouvernementales. Selon le communiqué du centre d’information des Nations unies à Beyrouth, décision a été prise au cours de cette rencontre de former quatre sous-commissions chargées successivement des campagnes de sensibilisation, de l’assistance aux victimes, des opérations de déminage et de la réhabilitation doublée de développement. Le GIS se réunira une fois par mois. Il sera présidé par le ministre de la Défense. La vice-présidence sera tournante. Le vice-président de la prochaine réunion du GIS, prévue pour le 10 décembre, sera un diplomate de l’Union européenne. Prenant la parole au début de la séance, le ministre de la Défense a souligné que «le but de cette première réunion est d’encourager les pays à nous aider et d’étudier leurs projets afin d’éviter que les aides fassent double emploi». «Nous espérons que le déminage prendra de trois à quatre ans», a-t-il ajouté, en appelant la communauté internationale à fournir au Liban une assistance financière et logistique, ainsi que des équipements spécialisés. Des pays comme la France, l’Italie, les États-Unis, les Émirats arabes unis (EAU), l’Ukraine, la Syrie, l’Arabie séoudite, le Pakistan ainsi que l’Union européenne et l’Onu ont fourni ou promis de fournir une aide financière ou technique (contribution au déminage, formation, équipement, accompagnement social, etc.), note-t-on. L’ambassadeur des États-Unis a rappelé l’assistance technique et humanitaire déjà fournie par son pays, et indiqué qu’une équipe américaine de démineurs avec chiens était prête à se déployer dans la région de Nabatiyeh. L’ambassadeur de France a annoncé de son côté que le projet de formation au déminage d’une centaine de démineurs militaires libanais débutera le 19 novembre prochain avec l’envoi en France de 20 cadres de l’armée. Quant à l’ambassadeur d’Italie, il a rappelé que son gouvernement avait lancé le programme d’assistance «Italie pour le Liban-Sud». Dans ce cadre, les autorités italiennes ont fourni au Liban en mai 2000 (deux jours après le retrait israélien) ainsi qu’en octobre 2001 du matériel de déminage, parallèlement à une aide financière axée sur les efforts de déminage. M. Cassini a indiqué sur ce plan qu’en juillet 2001, la société italienne «Assobon-Sogelma» avait entrepris le déminage du secteur de Tayr Harfa, au sud de Tyr. De son côté, l’ambassadeur des Émirats arabes unis, Mohammed Omran, a indiqué que l’opération «Solidarité Émirats», financée à hauteur de 50 millions de dollars par les EAU, «entamera sa première phase sur le terrain dans 10 jours». «Il faudra environ deux mois pour repérer les engins et délimiter les zones dangereuses, collecter les informations et attribuer le travail à des corps de spécialistes du secteur privé», a-t-il ajouté. «Pour la seconde phase, celle de la réalisation, les cahiers des charges devraient être à la disposition des sociétés spécialisées début 2002, et on espère qu’elles pourront commencer le déminage effectif début avril 2002», a souligné l’ambassadeur émirati. Quant au chef de la délégation de la Commission européenne à Beyrouth, M. Patrick Renaud, il a établi un lien entre le déminage et la promotion du développement au Liban-Sud. M. Renaud a précisé que l’UE lancera «une stratégie de développement rural (au Liban-Sud) entre 2002 et 2004». Rappelons que l’armée israélienne, en se retirant en mai 2000, avait laissé derrière elle quelque 130 000 mines. Israël n’a cependant communiqué des cartes précises que pour 40 pour cent des champs de mines, selon l’Onu. Depuis, les mines ont fait 14 morts et près de 100 blessés parmi les civils, et un mort et une vingtaine de blessés parmi les militaires libanais et syriens. Le ministre de la Défense a demandé hier à ce propos qu’«Israël livre de vraies cartes car celles fournies jusqu’à présent sont inutilisables». M. de Mistura avait proposé le 8 novembre de planter un arbre chaque fois qu’une des 130 000 mines serait déterrée.
Le «Groupe international de soutien» (GIS) au déminage du Liban-Sud a tenu hier sa première réunion au siège de la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh. La rencontre, qui avait pour but de coordonner les opérations de déminage au Liban-Sud, a été présidée par le ministre de la Défense, Khalil Hraoui. Étaient présents à cette première session du GIS : le...