L’important, c’est la dose

Monsieur le ministre est important. Conséquemment et subséquemment, il importe. Il importe peu que cela soit pour écouter, du moment qu’en tout cas la téléphonie mobile c’est fait pour. Par contre, on reste un peu dubitatif devant ce cumul de mandats (de poste, sans anthrax, quand on a du coffre, on a du thorax) entre députation, ministère et commerce. Mais baste, dans les trois cas, le tout est de savoir bien négocier. Les virages, pour virer sa cuti au bon moment, ni vu ni connu. Après tout, quand on est homme d’affaires publiques, on peut bien être aussi homme d’affaires tout court. Il court, il court le furet : le fureteur curieux se demande quand même s’il ne faut pas, pour pratiquer l’honnête métier d’importateur, être inscrit à la Chambre de commerce. Va bene, pour un ou deux petits coups en douce, le portable c’est supportable, personne n’y regarde de près. Pourvu, évidemment, qu’on n’aille pas commander quarante douze tankers puant le (bacille de coke et de) charbon, ou tout ce qu’on veut, sauf la rose. L’important en tout, comme pour l’anthrax (on y revient, c’est une obsession, une psychose), c’est la dose. Tout compte fait, il n’y a pas trop de mal. Et il faut en prendre son parti, comme dirait le mouvement Amal.