Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

UL - Les professeurs réclament le retour au budget des 200 milliards - Menace de grève pour la rentrée universitaire

Prévue début novembre, la nouvelle année universitaire sera accueillie, à l’Université libanaise, par une grève des professeurs. La Ligue des professeurs à plein temps de l’UL a pris une recommandation en ce sens, hier. Elle a invité l’assemblée des délégués de facultés à se retrouver jeudi prochain, 18 octobre, pour débattre de cette recommandation. En l’absence de quorum, l’assemblée se réunira de plein droit deux jours plus tard, le 20 octobre. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité, la Ligue a déclaré qu’elle a décidé de «changer de ton» dans ses rapports avec le gouvernement. «Pour la seconde année consécutive, l’Université libanaise va ouvrir ses portes sans qu’un conseil universitaire soit nommé, des milliers d’étudiants vont y affluer, sans qu’un budget adéquat ne lui soit consacré, sans que les bâtiments ne soient à la hauteur, ni les sièges en nombre suffisant, ni les laboratoires opérationnels, ni les bibliothèques à jour», a souligné le communiqué. «Par ailleurs, pour la seconde année consécutive, le cas des professeurs qui remplissent les conditions de la titularisation est référé au conseil de l’UL... qui attend d’être nommé», a-t-il ajouté. On sait que le conseil de l’Université libanaise comprend les doyens des facultés, un nombre égal de professeurs représentant ces facultés, de représentants des étudiants ainsi que deux représentants du gouvernement. C’est ce conseil qui «gouverne» l’université sur le plan académique et veille à la bonne marche de l’administration. En fait, la Ligue des professeurs accuse le gouvernement de n’avoir pas «une vision claire» de la nécessité d’une université nationale, alors même que les universités privées se multiplient. Selon elle, les gouvernants considèrent l’UL «comme un réservoir de sinécures pour leur clientèle politique». Voilà les conditions posées par la Ligue des professeurs pour accepter de reprendre le travail : – Nomination de doyens suivant des critères de compétence étrangers à tout clientélisme. – Adoption du budget de l’université dans sa forme primitive (200 milliards de livres), et non comme amputé par le ministère des Finances (158 milliards de livres). Le budget proposé, soulignent les professeurs, est «le minimum acceptable» pour un fonctionnement décent de l’université, un minimum sans lequel «l’Université libanaise ne pourra être indépendante, ni académiquement, ni administrativement, ni matériellement». Par ailleurs, les professeurs à plein temps ont des exigences salariales portant sur le calcul des indemnités de fin de service. Ils réclament notamment un calcul de ces indemnités sur la base de 30 années. Les professeurs, dont la plupart sont d’anciens étudiants de l’UL, invitent les nouvelles générations d’étudiants à s’inspirer du passé et à se battre pour le développement d’une Université libanaise qui s’est «bâtie à coups de grèves». Selon de premières indications, le nombre d’étudiants qui pourraient s’inscrire, cette année, à l’Université libanaise s’élèverait à 100 000, en augmentation de plus de vingt pour cent par rapport à l’année dernière. Cette croissance serait due à la crise économique qui frappe le Liban, qui a poussé un grand nombre d’étudiants vers l’Université libanaise, qui est gratuite. Le même phénomène s’observe au niveau de l’école publique.
Prévue début novembre, la nouvelle année universitaire sera accueillie, à l’Université libanaise, par une grève des professeurs. La Ligue des professeurs à plein temps de l’UL a pris une recommandation en ce sens, hier. Elle a invité l’assemblée des délégués de facultés à se retrouver jeudi prochain, 18 octobre, pour débattre de cette recommandation. En l’absence...