Social - Le projet est cofinancé par l’UE et le Luxembourg - Un foyer interactif pour personnes âgées inauguré à Furn el-Chebback

Un foyer de jour de six étages pour personnes du troisième âge du quartier de Furn el-Chebback a été inauguré hier, en présence de Mme Andrée Lahoud, épouse du chef de l’État. Cofinancé par l’Union européenne, le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères, Caritas-Luxembourg et Caritas-Liban, le foyer offrira des repas et des services médicaux et de santé de base à des personnes âgées et démunies du quartier. Il fournira en outre des soins et des repas à domicile à des personnes alitées. Le centre sera également ouvert à des enfants défavorisés du quartier et du voisinage, et abritera le service social du secteur de Caritas. La viabilité économique du projet sera assurée à travers la location des chambres du foyer à de jeunes étudiants et étudiantes. Présent à la cérémonie d’inauguration, M. Patrick Renaud, chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné que «le centre vise à améliorer les conditions de vie de la population défavorisée (…). Son originalité réside dans sa conception de créer une interaction entre trois générations : âgés, jeunes et enfants. L’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées est l’une des priorités de la politique de soutien de l’Union européenne, et notamment de notre action au Liban». «Notre objectif, a-t-il poursuivi, n’est pas de traiter uniquement avec les États et gouvernements, mais d’établir des liens de solidarité entre les citoyens de l’Union européenne et de nos partenaires comme le Liban, afin de créer une zone commune de prospérité. Je voudrais souligner que parmi les quelque cent projets financés par l’Union européenne au Liban, la majorité en nombre profite aux associations de la société civile libanaise : des projets vitaux dans les domaines comme l’aide humanitaire et médicale, la promotion des droits de l’homme, l’éducation, la recherche scientifique et la culture.» «Au Liban, a encore dit M. Renaud, les organisations non gouvernementales, représentants privilégiés de la société civile, constituent le moteur dynamique de la coopération au développement. Les ressources financières que l’Union européenne a mises à leur disposition ont connu une croissance importante ces dix dernières années, ce qui démontre la confiance que nous avons placée en elles. Dans ce contexte, Caritas-Liban est un témoin privilégié de cette confiance, le centre Darouna n’étant pas le premier projet que Caritas met en œuvre avec un financement de l’Union européenne». Une initiative de Mgr Mazloum De son côté, le père Élie Madi, directeur de Caritas-Liban, devait déclarer : «Le projet Darouna vient à temps pour répondre à des besoins sociaux qui touchent une frange importante de notre société. Ce sont les personnes âgées et les vieillards défavorisés qui ont besoin d’assistance sur divers plans : médical, physique et psychologique. «Caritas-Liban a mené des enquêtes sociales pour mettre au clair les conditions de vie des vieux. Au début, le secteur de Caritas les accueillait et leur procurait des repas et quelques soins médicaux. Avec l’augmentation des besoins, le projet a évolué pour inclure l’assistance à domicile des personnes âgées délaissées, vivant seules en dehors d’une structure familiale et privées de toute atmosphère de solidarité humaine. «Par la suite, le centre a trouvé l’encouragement et l’appui nécessaires, incitant ses responsables à prendre des mesures pour renforcer ses services. Une volonté ferme a permis de commencer la construction sur une parcelle de terrain acquise en 1988 par le président de Caritas de l’époque, Mgr Samir Mazloum. La construction de cet immeuble, dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, a débuté le 27 juin de l’année passée avec la pose de la première pierre. Mme Lahoud était présente ce jour-là et a partagé notre joie, comme elle a émis le souhait d’être avec nous au moment de l’inauguration. Et voici ce jour tant attendu : l’immeuble est prêt et nous partageons avec vous, chère Mme Lahoud, le plaisir de le voir remplir sa mission! «Avec l’évolution de l’horizon du travail social dans la région et en fonction d’une nécessité sociale et éducative, l’idée de consacrer aux étudiants quelques chambres pour y résider a fait son chemin. Grâce à cette initiative, le centre accueille des étudiants et leur assure un lieu de résidence à des conditions matérielles avantageuses ; il assure également aux personnes âgées une vie sociale, grâce à leur interaction avec les groupes de jeunes étudiants. «Aujourd’hui, notre objectif ultime est de contribuer à l’édification d’une société plus humaine, plus juste et plus solidaire. Nous pouvons y parvenir, car nous œuvrons à la promotion de l’homme, en tenant compte de toutes ses dimensions, spirituelle, personnelle et sociale. Caritas-Liban est là pour ouvrir à toute personne le chemin sûr menant à la croissance, au développement et à l’évolution, tout en préservant en lui le côté humain.»