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Actualités - CHRONOLOGIES

La journaliste Yvonne Ridley a été libérée

Le Premier ministre britannique Tony Blair a confirmé devant la Chambre des communes que la journaliste Yvonne Ridley avait été libérée le jour même par les taliban au pouvoir à Kaboul. «Je peux confirmer à la Chambre qu’Yvonne Ridley a été remise à des responsables pakistanais avec lesquels nous avons été en contact étroit depuis sa détention» par les taliban le 28 septembre, a annoncé le chef du gouvernement. La jeune femme «a été accueillie par des personnels consulaires de l’ambassade» britannique au Pakistan, a expliqué M. Blair. La journaliste «sera conduite à Islamabad ce soir» et «elle sera logée à l’ambassade» britannique, a-t-il précisé. Sa libération annoncée au cours du week-end avait semblé compromise après le déclenchement des frappes américaines et britanniques en Afghanistan. Yvonne Ridley est une journaliste déterminée, mais consciente des risques qu’elle prend, selon ses proches. Les cheveux recouverts d’un voile, la journaliste est apparue sur de premières images de télévision peu affectée par sa détention, manifestant résolution et calme. La libération de la journaliste de l’hebdomadaire Sunday Express avait été annoncée dès ce week-end, mais elle avait été retardée, et le début des bombardements américano-britanniques avait fait redouter le pire. Son père Allan avait alors indiqué «craindre pour la vie» de sa fille. Mais sa mère Joyce avait laissé entendre que sa fille avait du caractère à revendre. «Les indications que nous avons sont qu’elle n’a pas été coopérative, qu’elle a manqué de respect et qu’ils (les taliban) sont contents de s’en débarrasser. Cela ressemble à ma fille», avait déclaré dimanche Joyce Ridley. La journaliste aurait de son côté indiqué lundi sitôt après sa libération être plus qu’impatiente de retrouver sa fille Daisy, 9 ans. «Consciencieuse», «tenace», «déterminée», «pleine de vivacité», les collègues et les amis d’Yvonne Ridley sont d’accord sur un point : la journaliste est infatigable. Yvonne Ridley a commencé sa carrière de journaliste en 1977. Elle est embauchée par un petit journal local du nord de l’Angleterre alors qu’elle n’a que 19 ans. Au début des années 1990, elle se fait remarquer au Sunday Sun à Newcastle (nord de l’Angleterre), puis devient en 1993 rédactrice en chef adjointe du Wales on Sunday, hebdomadaire gallois basé à Cardiff. Repérée par la presse nationale, elle est embauchée en 1995 comme rédactrice en chef adjointe du tabloïd Daily Mirror, avant de rejoindre brièvement le tabloïd dominical News of the World. À partir de 1998, Yvonne Ridley collabore en tant que free-lance avec la plupart des journaux du dimanche dits de qualité : l’Independent on Sunday, l’Observer et le Sunday Times. Elle travaille sur une grande variété de dossiers allant de la famille royale aux réfugiés en passant par les OGM ou la cruauté envers les animaux. La journaliste enquête également sur le contre-espionnage britannique ou encore le Proche-Orient. La plupart de ses collègues et de ses amis la décrivent comme une travailleuse acharnée. «C’est assez incroyable le nombre de sujets qu’elle a traités (à l’Observer), s’exclame Tracy McVeigh, une amie journaliste qui travaille dans ce journal, elle est infatigable». Embauchée au Sunday Express en août 2000, elle se penche notamment sur l’Irlande du Nord et sur le Proche-Orient. Au lendemain des attentats du 11 septembre aux États-Unis, Yvonne Ridley est envoyée au Pakistan. Martin Townsend, le rédacteur en chef du Sunday Express, a expliqué à la presse que la reporter comptait passer la frontière afghane pour enquêter sur la crise des réfugiés de l’intérieur du pays. «Elle se sentait en confiance face aux risques qu’elle prenait, a-t-il ajouté à la presse, elle y est allée avec tout notre soutien». «Elle est très compétente sur le monde musulman du fait de son mariage avec son ancien mari (ndlr: Daoud Zaaroura) qui était musulman, a affirmé Sarah Ewing, porte-parole du Sunday Express, elle comprend bien les implications de l’islam». Daoud Zaaroura est le père de leur fille Daisy et un ancien responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Yvonne Ridley a été mariée trois fois. Depuis deux ans, elle vit seule avec sa fille.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a confirmé devant la Chambre des communes que la journaliste Yvonne Ridley avait été libérée le jour même par les taliban au pouvoir à Kaboul. «Je peux confirmer à la Chambre qu’Yvonne Ridley a été remise à des responsables pakistanais avec lesquels nous avons été en contact étroit depuis sa détention» par les taliban le 28...