Libertés - Solide organise une journée de solidarité avec Habib Younès

L’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés) et les amis de Tony Orian, militant aouniste détenu à la prison de Roumieh depuis le 5 août dernier, ont observé hier, à l’église Saint-Élie à Antélias, une journée de jeûne et de prière en solidarité avec le journaliste du quotidien al-Hayat, Habib Younès, lui aussi incarcéré à Roumieh depuis le mois dernier. «C’est un grand ami», affirme Randa Murr, l’une des grévistes. Les membres de Solide, qui observent, à tour de rôle, leur grève de la faim depuis de 17 jours pour condamner le maintien en prison de Tony Orian et de deux de ses compagnons du Courant patriotique libre (CPL) Tony Harb et Maroun Nassif, entendent poursuivre leur action jusqu’à ce que les trois jeunes militants aient fini de purger leur peine le samedi 22 septembre. Une messe sera organisée par l’association ce jour-là pour célébrer la libération des aounistes. «Les événements qui se sont déroulés dernièrement, le rejet de la compétence du tribunal militaire pour statuer sur les arrestations des militants interpellés début août et la démission du président de la Chambre criminelle de la Cour de cassation Ralph Riachi prouvent que notre sit-in était une bonne initiative. Tout ceci consacre et renforce notre position», a estimé Ghazi Aad, président de Solide. L’association et les amis de Tony Orian ont par ailleurs reçu le soutien du bâtonnier de l’Ordre des avocats Michel Lyan, qui s’est rendu mardi dernier à Antélias. Dans un discours prononcé à cette occasion, M. Lyan a qualifié les événements survenus début août de «véritable invasion des institutions». «Vous observez un sit-in aujourd’hui parce que quelques jeunes distribuant des tracts ont été incarcérés pour 45 jours, une sanction injuste, et la grève de la faim est un droit garanti à tout prisonnier dans le monde», a-t-il affirmé, condamnant les mesures prises contre les manifestants devant la prison de Roumieh et devant le Palais de justice. Les manifestants ont également reçu le soutien du Comité des parents de détenus en Syrie, représenté par Mmes Sonia Eid, Violette Nassif et Fatmé Abdallah.