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Actualités - ANALYSES

VIE POLITIQUE - Les critiques s’adressent surtout au gouvernement français - Le pouvoir agacé par le laxisme des capitales étrangères - à l’égard de ses opposants expatriés

La détente ordonnée par les décideurs interdisant tout tapage médiatique pouvant attiser la tension, c’est en privé que certains responsables se plaignent des capitales étrangères. Qui ferment un peu trop les yeux, affirment ces cadres officiels, sur les débordements verbaux excessifs de quelques opposants libanais expatriés. Ces contestataires tirent en effet à boulets rouges, sur un ton personnel sinon diffamatoire, sur les dirigeants locaux. Les sources citées s’étonnent que les gouvernements des pays d’accueil ne rappellent pas à leurs hôtes libanais les règles de refuge prohibant sinon l’action politique du moins les attaques contre l’État d’origine. Selon un responsable sécuritaire, les institutions policières de ce pays ont toujours coopéré étroitement avec leurs homologues de l’extérieur dans les cas d’enquêtes internationales intéressant l’étranger. Ces institutions s’attendent donc à la réciproque, ajoute-t-il, et sont déçues du laxisme manifesté à l’égard des activistes libanais expatriés. Et de préciser que les services locaux auraient bien aimé recevoir des informations détaillées sur les faits et gestes, les allées et venues de ces opposants ultras. Sans trop se rendre compte, sans doute, que les délations d’ordre politique ne font pas partie des obligations, bien au contraire, d’une coordination policière internationale qui se limite forcément à la criminalité ordinaire. Toujours est-il que les allusions de ce responsable libanais se rapportent manifestement aux aounistes et aux FL de l’étranger. Qui sont, ouvertement, en train de s’organiser et de coordonner leurs mouvements, pour organiser une vaste campagne antipouvoir à l’extérieur. Selon des rapports adressés à Beyrouth par diverses antennes à l’étranger, les opposants seraient en train de préparer une manifestation de rue à New York contre le président Lahoud, lors de son séjour dans la métropole US pour l’Assemblée générale de l’Onu, dans une quinzaine de jours. Cette marche potentielle s’accompagnerait d’un déluge de communiqués de presse, publiés simultanément dans plusieurs grandes capitales, fulminant contre un pouvoir libanais accusé d’être à la traîne des décideurs. Le poids de la campagne serait plus spécialement axé sur Paris, où se trouve le plus fort contingent d’activistes aounistes et FL. Qui bénéficient en outre d’une presse française généralement favorable à leurs vues. C’est ce qui explique qu’il y a deux jours, un responsable sécuritaire libanais a discrètement conféré avec un diplomate français versé dans les questions d’ordre public, pour voir s’il n’y avait pas moyen de juguler un peu les aounistes et les FL de Paris. Selon une source fiable, le responsable local en question a adressé des reproches à peine voilés à son interlocuteur au sujet de la complaisance attribuée aux Français à l’égard des contestataires ultras. Mettant surtout l’accent sur le fait que ces derniers offensent et diffament les dirigeants de ce pays sans recevoir de réprimande ou de rappel à l’ordre de la part des autorités de Paris. Le même cadre libanais, ajoute la source citée, a ensuite souligné que jamais Beyrouth n’a fait défaut à ses partenaires du dehors dans le domaine de l’échange d’informations concernant la sécurité, la stabilité, la sûreté des États. Il a ensuite rappelé que des réfugiés politiques n’ont pas le droit de se livrer à un activisme quelconque. Et encore moins celui d’outrager les autorités légales de leur pays. Et de conclure en demandant que la protestation libanaise soit transmise au gouvernement français, et en réclamant derechef l’application du principe de réciprocité dans la coopération. Policière.
La détente ordonnée par les décideurs interdisant tout tapage médiatique pouvant attiser la tension, c’est en privé que certains responsables se plaignent des capitales étrangères. Qui ferment un peu trop les yeux, affirment ces cadres officiels, sur les débordements verbaux excessifs de quelques opposants libanais expatriés. Ces contestataires tirent en effet à boulets...