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Actualités - CHRONOLOGIES

Budget - Hariri poursuit sa campagne d’explication auprès des pôles économiques - Industriels, commerçants et hommes d’affaires satisfaits des orientations du gouvernement

Soucieux d’obtenir l’adhésion des différentes catégories de la société au projet de budget 2002, le Premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses réunions avec les représentants des pôles du secteur privé pour expliquer la nouvelle politique économique et financière initiée par le gouvernement. Des délégations représentant diverses instances économiques avaient été reçues par le président du Conseil, la semaine dernière, et avaient émis pour la plupart des avis positifs concernant les orientations du pouvoir. M. Hariri a notamment reçu hier au Grand Sérail les industriels, les commerçants de Beyrouth et les hommes d’affaires, qui se sont montrés tous confiants dans l’avenir économique du pays. Ils sont d’autant plus satisfaits du projet de budget que, selon eux, les responsables sont conscients de la nécessité de réduire le déficit et la dette publique. Le président de l’Association des industriels libanais, Jacques Sarraf, est ainsi persuadé que le prochain budget est «le remède du troisième millénaire». Reçu par le chef du gouvernement à la tête d’une délégation d’industriels, M. Sarraf a notamment indiqué que M. Hariri les avaient informés des mesures de privatisation en cours. «Le Liban ne se rétablira pas si les rivalités politiques persistent», a-t-il ajouté à sa sortie du Grand Sérail. Selon lui, «quiconque a une idée de règlement à la crise économique devrait la proposer dans le cadre du budget». À la question de savoir si les industriels étaient optimistes quant à l’évolution de la situation économique, M. Sarraf a répondu : «Nous avons constaté que le Premier ministre a une vision claire des marchés internationaux et de la manière de promouvoir les exportations». Les commerçants pour une TVA par étapes La délégation des commerçants de Beyrouth s’est montrée également satisfaite à la suite de son entretien avec le chef du gouvernement. Son président Nadim Assi a fait à ce sujet le commentaire suivant : «Notre réunion avec le Premier ministre était fructueuse et satisfaisante. Nous sommes tranquilles quant aux orientations politiques et économiques du gouvernement pour l’étape prochaine. Nous apprécions beaucoup les initiatives de dialogue visant à consolider la stabilité politique dans le pays, et ce en vue de se consacrer sérieusement à la relance de l’économie. Le but est aussi de réaliser les réformes administratives et financières indispensables à l’établissement d’une administration saine. Celle-ci devrait en effet contribuer au développement économique de manière à réduire le déficit budgétaire et la dette publique tout en majorant les recettes». Se félicitant d’autre part de la prochaine privatisation de certains secteurs comme le téléphone, l’électricité et l’eau, M. Assi a poursuivi : «D’après le Premier ministre, le gouvernement a l’intention de conclure une série d’accords économiques et commerciaux avec les pays arabes et européens amis, pour conforter la position économique et financière du Liban dans la région et dans le monde et pour ouvrir de nouveaux marchés». Les commerçants ont également perçu chez le président du Conseil «une volonté de sortir le pays du marasme économique et de la crise sociale aiguë. D’où la préparation de programmes et de plans gouvernementaux tenant compte des intérêts particuliers des deux secteurs privé et public, et de l’amélioration de la situation sociale», a précisé M. Assi. Prié de commenter l’introduction de la TVA à partir de l’an prochain, il a en outre déclaré : «En principe, nous sommes pour l’entrée en vigueur de cette taxe. Mais nous avons demandé au Premier ministre d’envisager la possibilité d’une application progressive tenant compte de l’amélioration de la situation de l’économie et de la croissance». M. Assi estime d’autre part qu’il y a, à première vue, des points positifs dans le projet de budget dans la mesure où «sont prévus le développement équilibré des régions, la réduction de la dette et l’augmentation des recettes». Par ailleurs, a-t-il souligné, nous avons affirmé au président du Conseil que le secteur privé ne peut plus assumer la charge du secteur public, car cela n’aide pas à la croissance économique». Se félicitant enfin de la nouvelle approche politique du pouvoir, M. Assi a conclu en affirmant que les commerçants comptaient beaucoup sur les investissements extérieurs. L’impression des hommes d’affaires était également positive à l’issue de leur rencontre avec M. Hariri. Tel est le cas de la délégation du Forum économique libanais qui était présidée par Wajih Bizri, et de celle du Rassemblement des hommes d’affaires libanais conduite par Fadi Amatouri. Ce dernier a notamment affirmé au terme de l’entretien que «l’exposé du président Hariri est très encourageant». M. Hariri avait conféré auparavant avec le ministre des Affaires sociales Assaad Diab. À l’issue de l’entretien, celui-ci a notamment indiqué qu’il avait porté entre autres sur «la possibilité de modifier le budget du ministère». Il a précisé à ce sujet que les crédits alloués à son département ont connu «une baisse très légère». En soirée, le chef du gouvernement a reçu en sa résidence de Koraytem le PDG de la société Schlumberger, M. Dufour, en présence du ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, du ministre d’État Fouad es-Saad et de Charles Rizk. Au terme de la réunion, M. Dufour a déclaré que l’entretien avait porté sur les moyens de promouvoir les programmes de développement et la modernisation des ministères dans le pays.
Soucieux d’obtenir l’adhésion des différentes catégories de la société au projet de budget 2002, le Premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses réunions avec les représentants des pôles du secteur privé pour expliquer la nouvelle politique économique et financière initiée par le gouvernement. Des délégations représentant diverses instances économiques avaient...