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Actualités - CHRONOLOGIES

Réaction de la communauté - musulmane de France

Michel Houellebecq aura l’occasion ce soir, dans le premier «Campus» de France 2, de sortir de l’ambiguïté où il s’est lui-même placé en critiquant violemment l’islam. C’est en tout cas le souhait exprimé par Guillaume Durand, l’animateur de «Campus», selon lequel «on ne peut pas juger une œuvre en fonction de critères moraux». En attendant, les avocats de plusieurs mosquées ont déposé mercredi un référé afin de visionner la cassette de l’émission, enregistrée mardi. Ce référé devrait être jugé ce matin par le tribunal de grande instance de Paris. Michel Houellebecq a commencé, mardi au Figaro et hier mercredi dans un texte diffusé par son éditeur Flammarion, une opération de contrition en admettant son «don» pour la provocation, en «démentant être raciste» et en dénonçant ceux qui lui attribuent des propos tenus en fait par les personnages de son livre. La Ligue arabe, la Fédération nationale des musulmans de France, le grand mufti de Marseille et d’autres ont dénoncé les «propos abjects» tenus par le romancier Les proches de Houellebecq, comme son copain Frédéric Beigbeder, sont, selon certaines indiscrétions, «effarés» par l’interview dans laquelle il dit aussi préférer Pétain à de Gaulle. Furieux, son éditeur Raphaël Sorin a tenté d’atténuer les effets désastreux de ces déclarations en répétant que l’auteur ne «reprend pas à son compte» les propos de ses personnages. Pour l’instant, la polémique est circonscrite à la communauté musulmane. Aucune personnalité de premier plan non musulmane n’attaque Houellebecq, considérant sans doute qu’il ne faut pas prendre au premier degré la plupart de ses propos. Nassif Hitti, représentant de la Ligue arabe en France, a déploré cette absence de réactions, craignant que «cette indifférence ne procède d’une banalisation du racisme antiarabe et antimusulman en France, tout à fait regrettable».
Michel Houellebecq aura l’occasion ce soir, dans le premier «Campus» de France 2, de sortir de l’ambiguïté où il s’est lui-même placé en critiquant violemment l’islam. C’est en tout cas le souhait exprimé par Guillaume Durand, l’animateur de «Campus», selon lequel «on ne peut pas juger une œuvre en fonction de critères moraux». En attendant, les avocats de...