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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

« Pas de solution économique sans réforme politique globale », estime le communiqué du rassemblement de l’opposition - Appel du Forum démocratique à une rectification sérieuse - et responsable des relations libano-syriennes

Le Forum démocratique (FD) a publié hier un communiqué, «une note destinée à l’opinion publique», sans concesssions aucunes. À l’image de celui des évêques maronites. Sans concessions aucunes à l’égard du régime et du pouvoir qui, quatre mois après que le document de FD eut été publié, «n’a toujours pas répondu aux appels» et ce, malgré les pressions constantes, visant à faire assumer à l’État «ses responsabilités constitutionnelles». Et l’amenant à concrétiser deux règlements, deux compromis, concomitants. Un premier concernant l’intérieur : «arriver à une entente nationale qui soit le fruit d’un dialogue démocratique responsable entre l’ensemble des forces politiques sans exception. Et dont le résultat serait la formulation d’un projet de règlement global de la situation interne». Et un second, qui dépasse le cadre intérieur : «rectifier les relations libano-syriennes, et que cette rectification soit le résultat d’un dialogue sincère et constructif entre les pouvoirs de deux États frères et égaux. Tout cela dans le cadre d’une véritable fraternité et d’une vision stratégique commune face aux dangers israéliens». Déplorant donc le mur de silence qui a suivi cette double requête – «un mur que les récentes tentatives de dialogue n’ont pas pu abattre, surtout après cette tempête politico-sécuritaire dont les séquelles sont toujours vives» –, le communiqué de FD ne voit plus qu’une solution. Celle de voir les forces de l’opposition démocratique «exercer davantage de pressions organisées sur le pouvoir pour corriger la direction qu’il a prise. En lui demandant de prendre l’initiative d’inviter la Syrie au dialogue (tel que décrit plus haut), de s’employer à régler les crises internes, de s’en retourner au Sud – toutes institutions confondues et à commencer par l’armée –, de mettre sur pied le dialogue national et de sortir la situation socio-économico-financière de la catastrophe». Sur le plan politique d’abord et au regard de la situation actuelle, le communiqué rappelle «les six priorités suivantes : – Bâtir un État civil, démocratique et laïc. En assurer l’entière souveraineté, ainsi que la libre décision. Un État soucieux de la situation économique de ses habitants, soucieux des libertés publiques et privées, de la croissance globale et des droits de l’homme. Et en l’absence d’un tel État, ce sont l’obscurantisme, la tyrannie, le confessionnalisme et le joug des services de sécurité et de renseignements qui prédominent. À l’image de ce qui s’est passé ce dernier mois. – Se débarrasser de tout ce qui permet la violation de la Constitution, dans son esprit comme dans sa lettre. C’est-à-dire respecter la souveraineté de la loi, consolider les institutions publiques, séparer les pouvoirs, accentuer leur collaboration, l’indépendance de la justice. Limiter le rôle des services de sécurité et de renseignements aux missions que leur impartit la loi. Sanctionner le plus sévèrement quels qu’ils soient tous les responsables des dérives et des violations au cours des derniers événements. – Travailler sérieusement, et d’une manière responsable, à la rectification des relations libano-syriennes. Mettre sur pied un règlement radical à un ensemble de problèmes et de litiges, allant d’un calendrier de redéploiement des forces syriennes, selon le texte de Taëf, à une révision des accords bilatéraux déséquilibrés et inégaux. Que cela soit le résultat d’un dialogue franc et qui mette sur un pied d’égalité les représentants des deux pays. – Insister sur la nécessité de réaliser les deux compromis précités, sachant que cette réalisation permettrait de jeter de sérieuses bases pour le règlement de la crise politique et socio-économico-financière qui secoue le Liban. Une réalisation qui renforcerait la fraternité entre les deux peuples frères, annoblissant ainsi cette appartenance à une arabité démocratique et améliorant les conditions de combat contre l’ennemi israélien. – Dessiner le rôle du Liban dans la lutte arabo-israélienne, préciser son cadre et son volume, à la lumière d’une stratégie arabe complète que mettraient au point les parties concernées sur la base d’une solidarité syro-libano-palestinienne. – Se concentrer sur la nécessité de la victoire effective de l’intifada palestinienne face à la guerre d’extermination massive menée par l’ennemi israélien depuis près d’un an. Le Forum invite toutes les composantes de la société civile, ainsi que les forces démocratiques libanaises, à l’occasion du premier anniversaire de l’intifada, à se réunir dans le but de mettre en œuvre un programme de travail rapide, permettant au peuple palestinien de vaincre et de jouir de nouveau de tous ses droits». Sur le plan économique, financier et social ensuite, le communiqué indique que «la profondeur (de cette triple crise) est désormais claire. Tout aussi claire : l’inutilité de tous les règlements entrepris par l’État depuis Taëf. Et non contentes d’être complètement disproportionnées par rapport au volume de la crise, ces solutions employées ont largement contribué à aggraver cette dernière et à rendre la solution bien plus difficile et bien plus coûteuse. Il est une leçon, tirée de l’expérience des derniers mois, et que nous devons absolument assimiler : les solutions économiques pures à des problèmes dont les racines apparaissent désormais clairement politiques – des problèmes liés à la structure du pouvoir – sont insuffisantes. Et il est clair également que le mécanisme de la réforme économique doit impérativement passer par une réforme politique globale, elle-même intrinsèquement liée au dossier national. Qu’il est urgent de prendre à bras-le-corps dès aujourd’hui, pour espérer sauver le pays du gouffre au bord duquel il se balance. C’est une responsabilité collective – dont la plus grande partie incombe, certes, au pouvoir», conclut le communiqué.
Le Forum démocratique (FD) a publié hier un communiqué, «une note destinée à l’opinion publique», sans concesssions aucunes. À l’image de celui des évêques maronites. Sans concessions aucunes à l’égard du régime et du pouvoir qui, quatre mois après que le document de FD eut été publié, «n’a toujours pas répondu aux appels» et ce, malgré les pressions...