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Actualités - CHRONOLOGIES

Incendie - Deux jours pour maîtriser le sinistre - Le feu a détruit 300 000 m2 de forêt à Denniyé

Le gigantesque incendie qui s’est déclaré lundi soir dans l’une des plus grandes pinèdes du Liban à Denniyé (Liban-Nord) a enfin été maîtrisé hier midi, mais non sans avoir auparavant détruit 300 000 mètres carrés d’espaces verts. Les équipes de sauvetage ont éprouvé d’énormes difficultés à intervenir dans cette région éloignée en raison de la nature du sol. Les pompiers ont été assistés par des soldats de l’armée, qui a mis à contribution ses hélicoptères, ainsi que par 171 membres de la Défense civile syrienne. Le feu s’était déclaré lundi soir, à 22h, dans cette forêt de cinq kilomètres carrés. La propagation du sinistre a été favorisée par un vent sec. Le gouvernement a demandé l’aide de Chypre pour faire face au désastre, à l’instar de ce qui s’était passé lorsqu’un grand incendie avait ravagé les forêts de Kobeyate (Akkar) l’an passé. Dès le déclenchement de l’incendie, les volontaires sont accourus pour contribuer à la lutte contre le fléau. Cinquante ouvriers de la municipalité de Sfeyré et les habitants des alentours ont tenté de circonscrire les flammes par des moyens très sommaires. Les hélicoptères de l’armée n’ont pu intervenir que le lendemain. Il faut noter que la forêt se situe à 1 500 mètres de la route et que la région est tellement éloignée et irrégulière que les équipes de la Défense civile se sont trouvés dans la quasi-impossibilité de faire leur travail. Le président du conseil municipal de Sfeyré, Abdallah Hassoun, a fait remarquer que l’incendie était probablement d’origine criminelle, puisqu’il s’était déclaré simultanément en trois endroits différents. Les forces de l’ordre recherchent toujours les coupables. Le mohafez du Liban-Nord, Nassif Kalouche, n’a pas pu confirmer la thèse de l’incendie criminel. Selon les habitants, toutefois, les circonstanes, lundi, ne pouvaient favoriser le déclenchement d’un incendie, vu l’altitude élevée de la région, le climat froid, l’humidité du sol et le brouillard constant. Le ministre de l’Agriculture Ali Abdallah s’est rendu sur place hier, après avoir rencontré M. Kalouche, en compagnie de quelques responsables de son département. M. Kalouche a exprimé l’espoir que «le ministère percera des routes agricoles à l’intérieur des bois pour faciliter la lutte contre les incendies». Pour sa part, M. Abdallah a fait remarquer que «l’utilisation d’eau de mer dans les réservoirs des hélicoptères nuit à l’écosystème, même après l’extinction de l’incendie». Il a donc insisté sur l’utilisation d’eau douce et la mise en place de tours d’observation qui permettraient d’identifier plus rapidement les criminels qui mettent le feu aux forêts. M. Abdallah a également relevé le nombre trop réduit de gardes forestiers. «Il faudrait qu’une coopération soit établie entre les ministères de l’Environnement, de l’Intérieur et des Travaux pour empêcher les incendies et l’abattage d’arbres par la construction de routes et la mise en place de réservoirs». Mardi, M. Hassoun avait rappelé qu’il a demandé à plusieurs reprises au ministère de l’Intérieur d’installer un centre de la Défense civile dans les hauteurs de Denniyé, dont 16 villages et plusieurs sites naturels importants pourraient bénéficier. Des présidents de municipalité de localités voisines ont formulé la même requête. Par ailleurs, le ministre des Travaux publics Nagib Mikati a suivi de près la progression de la lutte contre l’incendie. Il a rendu hommage aux «équipes spécialisées des armées libanaise et syrienne pour la compétence dont elles ont fait montre», ainsi qu’«aux efforts des habitants et des membres de la Défense civile», et a remercié le mohafez du Liban-Nord pour avoir suivi l’affaire sur le terrain étape par étape.
Le gigantesque incendie qui s’est déclaré lundi soir dans l’une des plus grandes pinèdes du Liban à Denniyé (Liban-Nord) a enfin été maîtrisé hier midi, mais non sans avoir auparavant détruit 300 000 mètres carrés d’espaces verts. Les équipes de sauvetage ont éprouvé d’énormes difficultés à intervenir dans cette région éloignée en raison de la nature du...