Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Au centre-ville, la francophonie - au cœur de la mode...

Les étudiants de l’École des arts et techniques de la mode (Esmod) ont choisi d’illustrer dans leurs créations l’incontournable thème de la francophonie pour leur défilé annuel qui a eu lieu le mois dernier au centre-ville. Du croquis au vêtement, comment ont-ils abordé ce thème? Comment l’ont-ils concrétisé? Il était prévu à l’origine que le défilé d’Esmod se tiendrent à la faveur du sommet de la francophonie d’octobre. Comme les élèves, âgés entre 19 et 22 ans, étaient très motivés, le directeur de l’école Maroun Massoud, désirait pour les encourager, inscrire l’évènement dans les activités du sommet de la francophonie. Mais quelques contraintes matérielles ont empêché la réalisation de ce projet. Il semble que les activités du sommet sont réservées en majeure partie aux professionnels. «C’est quand même dans le cadre du village de la francophonie que s’est déroulé notre défilé», indique M. Massoud. Juin ou octobre, peu importe, le public charmé était au rendez-vous. 1 200 places assises, sans compter les nombreux passants, spectateurs curieux de voir de près cette surprenante démonstration de beauté. C’est depuis le mois de mars dernier, que les élèves de première année et les enseignants ont travaillé de concert pour créer 24 robes sur le thème de la francophonie. Le styliste Mohammed Berjaoui s’occupe de guider les étudiants-créateurs dans leur dossier de recherche. À partir du thème découlera une ambiance de couleurs, le choix des tissus et les croquis des vêtements. Tout en se conformant à certains impératifs techniques, M. Berjaoui laisse une grande part de liberté à ses élèves: «La cohérence est indispensable dans le travail de stylisme, mais comme nous l’avons remarqué, nos étudiants affirment leur propre personnalité», dit-il. «Par rapport au thème de la francophonie, ils ont choisi de représenter leur identité culturelle d’une manière tout à fait intime et personnelle», constate-t-il. Les étudiants ont donc mis en avant leurs racines libanaises, pour refléter leur conception de la francophonie. Et effectivement, ce sont des vêtements sur les thèmes de la guerre, de l’histoire, de Feyrouz ou de Khalil Gibran qui ont été portés par les jeunes modèles. Après le travail de recherche qui s’est étendu sur trois semaines, les élèves ont été pris en charge par la modéliste Violaine Perci Du Sert, qui aide à la concrétisation des idées, autrement dit, le passage du dessin au prototype. Au cours de la réalisation des vêtements, elle a perçu un grand enthousiasme chez ses élèves. «Ils ont témoigné leur engouement et leur ferveur, en restant en perpétuel contact avec les influences extérieures» (magazines de mode et autres) raconte-t-elle. «De surcroît, ils ont brillamment réussi à marier Occident et Orient», ajoute-t-elle. Les étudiants ont donc été à la fois inspirés, passionnés, et acteurs d’une interaction entre l’Europe, les États-Unis et le monde arabe. La Pyramide du Louvre et le Musée national de Beyrouth sont unis dans une magnifique robe de soirée, et tous les vêtements sur le thème de la francophonie ont symbolisé le brassage des cultures. Bref, l’univers de la mode n’est pas resté insensible à la francophonie. Loin de là, les élèves de l’école Esmod ont choisi de l’exprimer en beauté, mettant en relief la civilisation libanaise tant au niveau historique que culturel. Le résultat : une débordante créativité, une conception originale et personnelle de la francophonie. Elégance, talent, et professionnalisme caractérisent les jeunes femmes de l’école de stylisme, qui ont un avenir assurément prometteur.
Les étudiants de l’École des arts et techniques de la mode (Esmod) ont choisi d’illustrer dans leurs créations l’incontournable thème de la francophonie pour leur défilé annuel qui a eu lieu le mois dernier au centre-ville. Du croquis au vêtement, comment ont-ils abordé ce thème? Comment l’ont-ils concrétisé? Il était prévu à l’origine que le défilé d’Esmod...