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Actualités - ANALYSES

Finul - Le Liban et l’Onu campent sur leurs positions - Le règlement du conflit tributaire - de l’évolution régionale

Sur quoi va déboucher le litige persistant entre le Liban et l’Onu au sujet de la Finul ? Sur la révocation de cette force au bout de son prochain mandat semestriel en juillet 2002, après modification de sa mission en janvier. C’est la probabilité la plus forte actuellement, étant donné que les deux parties campent sur des positions diamétralement opposées. Seule l’évolution régionale, vers la guerre ou vers la paix, peut rendre le problème caduc ou le résoudre, dans les prochains mois. Un rappel élémentaire des données : – Le Liban estime que le retrait israélien de mai 2000 ne constitue pas une application réelle de la 425. Car la ligne bleue tracée par l’Onu ne suit pas la frontière internationalement reconnue du Liban, comme le commande explicitement la 425. De plus, l’armée libanaise ne peut pas se déployer dans la zone tant qu’Israël y occupe encore des positions. Sans compter l’enclave de Chebaa, la question des prisonniers libanais détenus en Israël et le refus de cet État de permettre le retour des réfugiés palestiniens dans leurs terres d’origine. – L’Onu, quant à elle, considère qu’Israël a effectivement appliqué la 425. La ligne bleue a été acceptée par le Liban, malgré les réserves qu’il a émises, du moment qu’il ne s’est pas opposé au déploiement des Casques bleus sur cette ligne. Dès lors, estime l’Onu, les autorités libanaises sont tenues de déployer leurs forces armées dans la zone évacuée par Israël, pour y faire respecter l’ordre, la sécurité et le calme, ainsi que pour protéger les prestations administratives, sociales, pédagogiques ou de ravitaillement auxquelles la population a droit. Un service que la Finul assume en partie, l’État libanais devant réaliser qu’un jour ou l’autre elle doit céder la place à ses propres mécanismes. En ce qui concerne Chebaa, les prisonniers et les réfugiés palestiniens, l’Onu répond au Liban que cela n’a rien à voir avec la 425. L’enclave, située au bas du mont Hermon, est en effet légalement soumise à la juridiction de la 242 qui couvre le Golan et doit faire l’objet de négociations, ce qui n’est pas le cas pour la 425. L’affaire des prisonniers et celle des réfugiés tombent pour leur part sous la coupe des résolutions 242 et 338. C’est-à-dire qu’elles sont liées à la conclusion d’un accord de paix global, après pourparlers. En attendant, l’application de la 425, par toutes les parties, Liban compris, devrait assurer un état de trêve solide.C’est ce que souligne le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui précise que dans la période précédant cet accord de paix global, la mission de la Finul, qui opère par des patrouilles aussi bien que par le biais de postes fixes, est de veiller à empêcher toute dégradation sur le terrain. Par des contacts intensifiés, le cas échéant, avec les deux parties légalement concernées. C’est-à-dire les deux États voisins et ennemis. M. Annan affirme que l’Onu a déjà accompli deux des trois volets de sa mission : empêcher les actions des forces israéliennes et superviser leur retrait du territoire libanais. Il lui reste, conclut-il, cette troisième partie que les réticences des autorités libanaises elles-mêmes l’empêchent de parachever : aider l’État libanais à rétablir son autorité effective dans la région frontalière. Au nom de la paix et de la sécurité internationales, citées dans la 425. Dans les faits, nul ne l’ignore, le litige porte donc en réalité sur l’instabilité qui règne dans la région, dominée par des forces de facto actives à Chebaa, ce qui constitue un risque permanent d’explosion.
Sur quoi va déboucher le litige persistant entre le Liban et l’Onu au sujet de la Finul ? Sur la révocation de cette force au bout de son prochain mandat semestriel en juillet 2002, après modification de sa mission en janvier. C’est la probabilité la plus forte actuellement, étant donné que les deux parties campent sur des positions diamétralement opposées. Seule...