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Actualités - CHRONOLOGIES

Loisirs - Projet de courses nocturnes pour attirer les gens - L’hippodrome de Beyrouth à la recherche de son éclat d’antan

Dix ans de paix n’ont pas suffi à l’hippodrome de Beyrouth, construit en 1923 pour les amoureux du pur-sang arabe, pour regagner l’éclat d’antan de ses majestueuses arcades. Nabil Nasrallah, directeur de l’Association pour la protection et l’amélioration de la race chevaline, une société à but non lucratif qui gère l’hippodrome pour le compte de la municipalité, ne cache pas les difficultés auxquelles il a déjà dû faire face. La direction a dû batailler ferme pour ne pas déplacer l’hippodrome hors de la capitale et transformer le terrain en jardin public dans une ville en manque d’espaces verts. «Dans un pays qui sort de 15 ans de guerre, il est difficile de défendre l’utilité des courses. Pourtant, les chevaux font partie du patrimoine et l’hippodrome est indispensable à l’image du pays», explique Nasrallah. Situé sur la ligne de démarcation qui séparait la capitale en deux pendant la guerre (1975-1990), le champ de course, qui s’étend sur 20 hectares, a été transformé en véritable champ de ruines. Aujourd’hui, il dispose de l’infrastructure de base et d’un réseau informatique performant, mais garde l’aspect d’un chantier inachevé : gradins en béton, végétation clairsemée, poteaux électriques rouillés, manque d’éclairage adéquat. Nabil de Freige, député et propriétaire d’une des plus grandes écuries du Liban, accorde la priorité à l’embellissement du site pour attirer le public huppé d’autrefois. «Si nous instaurons des “nocturnes”, les gens viendront puisque les courses n’auront pas lieu en pleine canicule. Pour cela, il faut éclairer la piste», dit-il. Mais le coût du projet, estimé à près d’un million de dollar, est pour le moment inabordable. «Il faut que l’hippodrome retrouve son prestige d’antan, notamment vis-à-vis des autres pays arabes», estime pour sa part Nabil Nasrallah, en citant les émirats de Dubaï et d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Pour préserver la race chevaline arabe et éviter des croisements frauduleux, l’hippodrome de Beyrouth n’accueillait jusqu’ici que des coursiers arabes, plus beaux et plus endurants que le pur-sang anglais, mais moins performants sur courte distance. Avec l’instauration du contrôle génétique systématique de filiation au début des années 90, l’hippodrome pourrait d’ici à un an et demi élargir les courses hippiques aux pur-sang anglais, estime Nabil de Freige. «L’hippodrome gagnera ainsi en importance», souligne-t-il.
Dix ans de paix n’ont pas suffi à l’hippodrome de Beyrouth, construit en 1923 pour les amoureux du pur-sang arabe, pour regagner l’éclat d’antan de ses majestueuses arcades. Nabil Nasrallah, directeur de l’Association pour la protection et l’amélioration de la race chevaline, une société à but non lucratif qui gère l’hippodrome pour le compte de la municipalité,...