Liban-france - Hariri sera reçu aujourd’hui - à l’Élysée

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a quitté hier Beyrouth pour Paris, où il doit être reçu aujourd’hui, au palais de l’Élysée, par le chef de l’État français Jacques Chirac. Selon le ministre de la Culture Ghassan Salamé, M. Hariri tentera de fixer avec le président Chirac une date pour la seconde édition du forum économique et financier international consacré au Liban. Ce que les concernés appellent Paris II, en référence à un premier forum préparatoire qui s’est tenu à Paris en mars, a notamment pour objectif stratégique la restructuration de la dette publique, qui avoisinera à la fin de l’année en cours les 27 milliards de dollars (176 % du PIB, un record mondial absolu). M. Salamé a toutefois précisé que Paris II «donnera de meilleurs résultats» s’il se tient après la signature de l’accord de partenariat entre le Liban et l’Union européenne. Un accord qui bute, en ce moment, sur le calendrier des échanges agricoles. Des sources proches de M. Hariri ont toutefois affirmé hier que ce dernier «ne se trouve pas du tout» à Paris pour discuter du Liban, mais de la situation régionale explosive et de la possibilité d’une initiative française dont les prémices se sont manifestées à l’occasion de la tenue du sommet des pays industrialisés à Gênes, qui a évoqué la possibilité de l’envoi d’une force d’observation de l’Onu. Quoi qu’il en soit, il paraît difficile qu’avec M. Chirac, le chef du gouvernement n’effectue pas un tour d’horizon général des questions aussi bien régionales que libanaises, et qu’il ne soit pas question, par exemple, du rapport préliminaire du FMI, ainsi que du dossier des privatisations : téléphonie mobile et électricité. On sait que France-Télécom a été «surprise» par la décision du gouvernement de résilier le contrat de la société Cellis, dont elle possède une grande part. Il n’est pas interdit non plus de voir dans la présence à Paris de M. Hariri un geste de solidarité avec le président Chirac, à un moment où celui-ci est embarrassé par des démarches de justice au sujet de certaines de ses sources de financement. M. Hariri sera de retour à Beyrouth en soirée.