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Actualités - REPORTAGES

Abdo Kahi : La référence indélébile à une famille, - une nécessité pour les enfants des villages SOS

L’engagement et l’encadrement éducatif des jeunes dans le monde d’aujourd’hui est le problème qu’a posé le sociologue Abdo Kahi, lors de son intervention durant le séminaire. Une intervention qui a suscité de nombreuses interrogations et discussions, notamment au niveau de la nécessité d’une référence parentale pour le jeune du village SOS, mais aussi de la capacité des parents non naturels à se former avec leur enfant aux questions de la vie. M. Kahi a, dans un premier temps, défini le problème des trois formes d’engagement. L’engagement familial vise le lien dans le cadre de la famille naturelle, où père, mère et enfants sont responsables les uns des autres par un lien biologique et sont obligés d’assumer ce lien dans un cadre qui dépasse leur volonté. L’engagement citoyen est contractuel et basé sur un accord qui définit à la fois son contenu, sa temporalité et sa spatialité. Un accord dont la mise en valeur, la réalisation, le contrôle et même l’évolution en fonction des changements survenus au niveau de la société requièrent l’implication des parties concernées. Quant à l’engagement spirituel, il ne peut exister que dans une sorte de dépassement des liens obligatoires et contractuels volontaires, pour parvenir à la recherche d’un sens. Cette recherche, aussi déstabilisante qu’elle soit, peut permettre d’accéder à l’autre, au-delà de toute condition. Et d’expliquer que l’engagement des villages SOS ne peut se faire que dans «une dynamique qui va du contrat civique vers le lien naturel obligatoire sur la base d’une promesse qui ressemble à une alliance que le lien naturel laisse présupposer». Ce type de dynamique n’est réalisable que dans la mesure où on se ressource en se référant à une certaine spiritualité qui alimente cette alliance et lui donne un sens. Une force qui vient de notre humanisme et de notre foi. Vivre avec sa famille agrandie Abdo Kahi pose, à ce stade, la problématique propre à l’association des villages d’enfants SOS, demandant comment vivre l’engagement dans un village comme si le père était un vrai père et la mère une vraie mère, comme si le lien était biologique, pour que les enfants sentent qu’ils ont une référence indélébile. Car, dit-il, «il est important pour un adolescent de continuer à vivre, en grandissant, avec sa famille du village, comme si c’était une famille agrandie. Il est nécessaire pour ce jeune de ne pas être séparé de sa mère et de ses nouveaux frères et sœurs, sinon il risque de perdre sa référence», insiste le sociologue. Abordant le problème de l’éducation et de l’encadrement, le Dr Kahi distingue trois types d’approches éducatives : la première est celle qui tend à socialiser l’enfant, à lui faire acquérir le savoir et les règles de conduite établies, à l’intégrer à la société de manière à assurer la permanence des structures de cette société et l’adapter au changement qui arrive dans la sphère sociale. L’écoute est la seconde approche. Une écoute qui permet à la personne en situation d’éducation de se socialiser et de se réaliser à travers une remise en question continuelle. Et finalement la troisième approche consiste à se socialiser ensemble, éducateurs et élèves, pères, mères et enfants, dans un monde en mutation rapide. D’où la question suivante qu’a posée le sociologue à l’assistance : comment aider des parents non naturels à accepter de se former avec leurs enfants à la paternité et à la maternité, mais aussi aux différentes questions de la vie ? Des questions qui ont été soulevées pour paver la voie aux débats et discussions du séminaire des villages d’enfants SOS, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives dans l’encadrement des jeunes du village.
L’engagement et l’encadrement éducatif des jeunes dans le monde d’aujourd’hui est le problème qu’a posé le sociologue Abdo Kahi, lors de son intervention durant le séminaire. Une intervention qui a suscité de nombreuses interrogations et discussions, notamment au niveau de la nécessité d’une référence parentale pour le jeune du village SOS, mais aussi de la...