Les villages d’enfants SOS - du Liban, trente ans déjà

Depuis trente ans déjà, l’association des villages d’enfants SOS a totalement pris en charge près de 400 enfants libanais, dans ses trois villages de Bhersaf dans le Metn, de Sferay au Sud et de Kfarhay dans le Nord. Généralement orphelins de mère, ces enfants sont confiés, dès leur plus jeune âge, à une mère de substitution au sein même du village SOS, et cohabitent dans une même maison avec d’autres orphelins qui deviennent leurs frères et sœurs. Ces enfants grandissent au sein de l’association, explique Afifé Arsanios, présidente des villages d’enfants SOS du Liban, et sont scolarisés dans les écoles les plus proches du village. À partir de 15 ans, filles et garçons sont séparément placés dans des foyers de jeunes où ils complètent leurs études et suivent des formations professionnelles, afin d’être préparés à vivre autonomes. à l’heure actuelle, 6 foyers accueillent les jeunes des villages SOS, dans les régions du Kesrouan, de Sin el-Fil, de Saïda et de Jbeil. Et d’ajouter que si l’adolescent est séparé de sa mère de substitution, il garde le contact avec elle et lui rend régulièrement visite. Parallèlement à ces prises en charge totales, l’association s’occupe chaque année de près de 600 enfants, au sein de leurs familles, leur apportant soutien matériel et éducation. Amal Sawaya, directrice des villages SOS du Liban, nous confie ses espoirs pour la construction d’un nouveau village dans la Békaa. Un village qui devrait accueillir 72 enfants et comprendrait un centre social, une école ainsi qu’un centre de formation professionnelle. «Vu le manque d’infrastructure dans la région, il est normal que les enfants des villages voisins profitent de nos installations, de notre école et de notre maternelle», explique-t-elle. L’association envisage, parallèlement, d’entreprendre une action communautaire qui vise l’alphabétisation des familles de la région et leur formation professionnelle. Un projet dont la construction devrait commencer vers l’année 2002, espère Mme Sawaya, si toutefois le financement est assuré.