Électricité - Inauguration d’une unité fonctionnant - à la vapeur à Zahrani - Beydoun annonce la fin prochaine - du rationnement au Sud et au Mont-Liban

Le rationnement du courant dans les régions du Sud et du Mont-Liban prendra fin au terme de cette année. C’est du moins ce que le ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel Hamid Beydoun a annoncé samedi dernier à Zahrani. Explication : la consommation d’électricité dans le pays est évaluée à 1 600 mégawatts par jour. L’EDL en fournit aujourd’hui plus de 1 100 et se procure de la Syrie quelque 200 MW. D’autre part, l’office assurera d’ici à la fin de l’année les 300 MW manquant de la manière suivante : grâce au système du cycle combiné, une unité fonctionnant à la vapeur produite par une unité de l’usine de Zahrani fonctionnant au gaz permet depuis samedi de produire 75 MW supplémentaires. L’avantage d’un tel système est évidemment la production gratuite du courant puisqu’elle provient de la vapeur dégagée par la turbine fonctionnant au gaz et produisant 150 MW. Il faut ajouter aux 75 MW susmentionnés, 220 autres MW qui seront en principe disponibles dans trois mois grâce à la centrale de Beddaoui au Nord qui sera alors fonctionnelle. C’est donc ainsi que le Liban disposera enfin des 1 600 MW qui lui sont nécessaires. C’est sous le patronage du président de la République, le général Émile Lahoud, représenté par le ministre Beydoun qu’a été inauguré samedi l’unité fonctionnant à la vapeur ainsi qu’un nouveau réseau de 220 kV qui relie la centrale de Zahrani aux stations de Aramoun et de Tyr. Prenant la parole à cette occasion, M. Beydoun a déclaré dans ce cadre que six pays seront bientôt reliés les uns aux autres par des réseaux électriques, à savoir : la Turquie, la Syrie, l’Irak, la Jordanie, l’Égypte et le Liban. «Un échange de courant pourra ainsi avoir lieu entre ces pays-là», a-t-il précisé. Sur un autre plan, le ministre Beydoun a indiqué que les Libanais n’avaient rien à craindre du train de privatisations que le gouvernement comptait appliquer. Il a affirmé que celui-ci élaborera les lois et les règlements qui conviennent pour «protéger le citoyen contre les monopoles, garantir la qualité des services offerts et veiller aux droits de ceux qui travailleront dans les secteurs privatisés».